Le porte-parole de l'armée israélienne a publié mercredi une vidéo filmée lors d'une marche au-dessus de l'hôpital baptiste de Gaza, un jour après l'explosion qui a fait plus de 400 morts.

Afkhay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne pour les médias arabes, a déclaré sur sa page sur la plateforme X : « Vidéo prise ce matin à l'hôpital baptiste. Regardez les dégâts résultant d'un lancement raté par le Jihad islamique, qui se limitent à la zone du parking adjacent à l'hôpital et ne ressemblent pas au cratère causé par un raid aérien. »

Il a ajouté : « On peut également constater que les bâtiments adjacents à l'hôpital n'ont subi aucun dommage... C'est une autre preuve de la véracité de nos propos et de la fausseté de la propagande du Hamas. »

L'hôpital national arabe situé dans la ville de Gaza a été bombardé mardi, ce qui a suscité une large vague de condamnations.

Quant au Hamas, il a tenu Israël responsable de l'explosion que le ministère palestinien de la Santé affirme avoir tué des centaines de civils, une accusation rejetée par l'armée israélienne, qui prétend que l'explosion est due à un « lancement raté de missile » par des militants du mouvement du Jihad.

De son côté, l'Autorité palestinienne a demandé à la Cour pénale internationale d'ouvrir une enquête sur le bombardement de l'hôpital mardi, Israël et les factions palestiniennes s'échangeant les accusations de responsabilité.

Le ministère de la Santé dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas a annoncé une hausse du bilan des morts du bombardement à 471, renouvelant son accusation contre Israël de « massacre ».

Israël a déclaré que le bombardement résultait d'une tentative ratée de lancer un missile vers son territoire par le mouvement du Jihad. Les États-Unis ont adopté le récit israélien, leur président Joe Biden affirmant que ce qui s'est passé est « le résultat d'un missile dévié de sa trajectoire lancé par un groupe terroriste ».

En retour, le Hamas a accusé Washington d'être « complice des massacres israéliens », tandis que le mouvement du Jihad a qualifié les accusations israéliennes de « mensonges ».

Le Hamas a souligné que « Israël est le seul responsable et que ce n'est pas la première fois qu'Israël cible des infrastructures civiles, en particulier des hôpitaux ».