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Messieurs, Mesdames...

‎    Il y avait un enfant qui vivait avec ses parents sans s’écarter,  il avait des jouets qui l’occupaient, ni la joie ne le divertissait ni ne le préoccupait un malheur, tout ce qu’il désirait, il le recevait ; il était le chouchou de ceux qui l’élevaient et rien ne l’empêchait d’être satisfait même si c’était une erreur ou un défaut, le moyen justifiait son contentement. Cet enfant a grandi et ses ruses ont augmenté, les parents riaient et avaient pitié, leur émotion les empêchait de le corriger ou de le guider - pour son bonheur - et cet enfant sait maintenant comment justifier ses erreurs et excuser ses problèmes, car il apprend, et à tout cheval il arrive une chute !  Les jours ont tourné et les crises sont arrivées à cette famille simple mais à sa première épreuve, elle a échoué dans la solution ; elle n’a pas pu, avant, gérer la plus simple chose dans l’éducation de son enfant, et certainement elle ne pourra pas gérer les coûts des dégâts engendrés par le chouchoutage du malicieux, ni saura comment résoudre les petits problèmes, car ils se multipliaient et bouleversaient sa vie complètement...

Ce modèle défectueux s’est propagé dans tout le pays au point que la gestion ne trouve aucun moyen de résoudre les crises, et au début de chaque problème, il n’y a pas de réponse mais de la procrastination jusqu’à ce que le problème atteigne des sommets et les victimes financières et morales s’accumulent, les parents et les enfants se blâment et les insultes remplissent la table, et finalement ils n’arrivent ni à une solution ni à une décision, mais le problème est conservé dans l’histoire de la famille ; pour que son ampleur augmente, les solutions s’affaiblissent et le règlement formel du conflit se résume aux cris et aux pleurs sans aucune politique de gestion ni d’éradication des racines du problème qui apaise les consciences et console les cœurs brûlés.

Combien il est triste que ce modèle se généralise dans les familles ! La famille est le grand cercle dont éclatent les nations et dont le grand monde prend son envol, elle représente les sociétés avec tous leurs éléments, la famille est le point de départ le plus grand et aussi le plus dangereux, il faut donc une conscience dans la formation de la famille et une vision qui transforme tout le monde en un lieu équilibré et stable, à l’abri des tempêtes.

L’apparence de l’histoire est simple et ne nécessite pas d’exagération, mais le fond est beaucoup plus profond et les conséquences sont une destruction totale sans conscience ni restrictions, et ce problème persistera tant que l’ignorance règne parmi les individus, et l’on croit que c’est une petite faute alors qu’elle contient le monde entier. 

                                                                                                                                                                                Par : Malak Abou Touq