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Israël : La catastrophe du drone à la base Golani est une continuation directe des négligences du 7 octobre

Israël : La catastrophe du drone à la base Golani est une continuation directe des négligences du 7 octobre

By م.زهير الشاعر

Publié: octobre 17, 2024

Source : Maariv
Auteur : Ephraim Ganor

Le desastre du drone qui a explosé à la base Golani et ses conséquences ont laissé un sentiment d'impuissance et de frustration, en plus d'une grande douleur. La question qui revenait sans cesse était : comment une armée intelligente, moderne et équipée d’un système de défense aérienne multicouche, le meilleur au monde, avec les meilleurs missiles, avions et autres, ne pourrait-elle pas avoir de réponse aux drones ? Cette arme qui paraît être un jouet face aux capacités énormes de l’armée israélienne.
Le manquement à contrer les drones est en réalité une continuation directe du manquement du 7 octobre, un manquement dû à des limitations mentales, de l’arrogance et une ignorance des faits, ainsi qu’à l’illusion que l’ennemi est dissuadé, n’a pas le courage, et que tout va bien.
Ben Gourion n’était pas un grand militaire avec un passé militaire, mais il avait la sagesse de la vie, et une clairvoyance capable de voir la réalité ; malheureusement, aucun Premier ministre au cours des trente dernières années n’a eu cette clairvoyance.
Nous manquons Ben Gourion ces derniers jours, mais nous pouvons apprendre de ce qu’il a dit, et de ce qu’il a cherché à réaliser pendant son mandat. Par exemple, Ben Gourion a dit dans les années 1950 : « Les ennemis les plus dangereux pour la sécurité d’Israël sont la stagnation intellectuelle des responsables de la sécurité nationale, nous devons être continuellement vigilants, et nous avons besoin d’une vigilance permanente, et de renouveler la pensée sécuritaire et la planification, et de vérifier chaque matin si nous sommes prêts pour un nouveau jour ».
Ce n’est pas tout, Ben Gourion a dit dans chaque débat que la première condition pour résister face à nos ennemis est, avant tout, notre capacité à déplacer la guerre vers l’autre partie, sur le territoire ennemi, et il s’en est tenu au slogan : « l’attaque est la meilleure forme de défense ».
Il est vrai que nous n’avons pas besoin d’être comme Ben Gourion pour comprendre que nous sommes un petit État entouré d’ennemis, un État qui ne peut pas se permettre de payer le prix de la lutte pour préserver sa survie sur sa terre, c’est pourquoi la partie essentielle de son effort militaire doit se concentrer sur ses capacités offensives, ce qui n’a pas eu lieu ces dernières années.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a affirmé, plusieurs fois et à juste titre, que le responsable de la sécurité nationale et de sa doctrine sécuritaire est toujours le Premier ministre, quelle que soit la personne qui est ministre de la Défense ou chef d’état-major. On ne peut qu’être d’accord avec Netanyahou sur ce point. Le problème est que durant ses longues années de pouvoir, il n’a pas compris, ou n’a pas voulu comprendre, que se défendre n’est pas la solution à la réalité qui se forme autour de nous.
Nous l’avons vu de manière concrète et claire dans l’investissement stratégique dans la barrière, et dans le système de défense souterrain contre les tunnels à Gaza, qui a échoué lamentablement. Les développements rapides et meurtriers sur le champ de bataille imposent qu’une conversation ait lieu avec les responsables de la sécurité nationale, à l’initiative du Premier ministre, afin qu’ils élaborent une pensée différente, hors des sentiers battus, au lieu de se protéger par une autre couche de défense.
Dans la guerre moderne, il n’y a pas de vainqueurs absolus, comme nous l’avons vu plusieurs fois dans les guerres, lorsqu’ils ont levé le drapeau au sommet du palais ou de la montagne. La victoire sur le champ de bataille moderne n’est pas absolue, et ne peut être obtenue que par la capacité de surprendre, de provoquer un choc important qui laisse l’ennemi stupéfait et incapable, et en contrepartie, d’être immédiatement prêts pour les frappes suivantes qui déséquilibrent l’ennemi.
La guerre moderne ne peut pas être longue, car elle nuit à l’économie, et au moral, et il est évident que le préjudice économique signifie un préjudice militaire, et nuit à la réalisation de la victoire sur le champ de bataille.
Tout cela impose une pensée intégrée capable de combiner défense et attaque, avec beaucoup de sagesse et de tromperie, ceci en appréciant beaucoup la Dôme de fer, le système Hetz, et le bâton magique, qui nous couvrent de couches de défense. En réalité, sans eux, notre situation aujourd’hui serait bien pire.
S’il n’y avait pas cette « barrière protectrice », nous devrions travailler pour l’établir avec toute notre force afin d’empêcher nos ennemis d’atteindre une telle capacité de lancement de missiles, et bien sûr, pour ne pas leur permettre de lancer des quantités insupportables de missiles et de drones sur l’État d’Israël.
 

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