Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: mai 4, 2024
Le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, a déclaré ce samedi que l'Inde attendrait la coopération de la police canadienne pour obtenir des informations concernant les trois hommes indiens qu'elle a arrêtés et accusés du meurtre d'un leader séparatiste sikh l'année dernière.
La police canadienne a accusé les trois hommes vendredi du meurtre du leader séparatiste sikh Hardip Singh Nijjar et a indiqué qu'elle enquêtait pour déterminer si les suspects avaient des liens avec le gouvernement indien.
Jaishankar a déclaré qu'il avait pris connaissance des arrestations et a dit que les suspects "semblent appartenir à un gang indien... Nous devrons attendre que la police nous informe".
Jaishankar a ajouté : "Mais, comme je l'ai dit, l'une de nos préoccupations que nous leur avons communiquées est qu'ils ont permis au crime organisé venant d'Inde, en particulier du Pendjab, d'opérer au Canada".
Sanjay Verma, haut-commissaire indien au Canada, a déclaré qu'il espérait recevoir des mises à jour régulières des autorités canadiennes concernant les trois Indiens arrêtés.
Verma a ajouté : "Je comprends que les arrestations ont été effectuées à la suite d'enquêtes menées par les agences canadiennes chargées de l'application de la loi. Cette affaire est interne au Canada, et nous n'avons donc aucun commentaire à faire à ce sujet".
La police a indiqué que les trois, tous citoyens indiens, ont été arrêtés vendredi dans la ville d'Edmonton, en Alberta.
Nijjar, âgé de 45 ans, a été abattu en juin devant un temple sikh à Surrey, une banlieue de Vancouver qui compte une importante population sikh. Quelques mois plus tard, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a évoqué des allégations crédibles d'implication du gouvernement indien, ce qui a provoqué une crise diplomatique avec New Delhi.
Nijjar était un citoyen canadien qui militait pour la création du Khalistan, une patrie indépendante pour les Sikhs extraite de l'Inde. La présence des groupes séparatistes sikhs au Canada a longtemps contrarié New Delhi, qui qualifiait Nijjar de "terroriste".
La police canadienne a indiqué avoir collaboré avec les agences d'application de la loi américaines, sans fournir de détails supplémentaires, et a laissé entendre que d'autres arrestations pourraient avoir lieu.
Commentaires