Les autorités indiennes ont annoncé aujourd'hui dimanche que les destructions causées aux routes et aux ponts par les inondations dévastatrices dans le nord-est de l'Inde ont conduit à l'isolement persistant de milliers de personnes malgré la baisse des eaux des inondations.

Le bureau de surveillance des catastrophes dans l'État indien du Sikkim a expliqué dans la région qu'il avait sauvé plus de 2500 personnes bloquées, mais les opérations d'évacuation ont été compliquées par les destructions sur les routes, les ponts et les lignes téléphoniques dans la majeure partie de l'État situé à la frontière reculée de l'Inde avec le Népal et la Chine.

Des responsables du bureau ont également déclaré que trois mille autres personnes étaient coupées des voies d'accès dans plusieurs camps de secours au nord de l'État, et que les mauvaises conditions météorologiques avaient retardé les opérations de secours.

De son côté, le gouvernement de l'État a indiqué que les inondations avaient endommagé plus de 1300 maisons, et des chiffres officiels ont fait état d'une disparition continue de plus d'une centaine de personnes, alors que le nombre de décès confirmés dus aux inondations est passé à au moins 77 cas.

Anilraj Rai, commissaire aux secours de l'État, a déclaré que 39 corps avaient été récupérés dans différents endroits de l'État et que parmi les morts figuraient huit soldats de l'armée indienne servant dans des sites de l'État, tandis que la police de la région de Jalpaiguri dans l'État du Bengale occidental a déclaré avoir récupéré 48 autres corps.

Le ministère indien de la Défense avait déclaré dans un communiqué publié hier que les inondations avaient emporté des explosifs et des armes à feu de plusieurs camps, tandis que des rapports des médias locaux ont fait état de deux personnes tuées et de quatre autres blessées à la suite de l'explosion d'un obus de mortier lors de l'écoulement des eaux des inondations dans l'État du Bengale occidental.

Il est à noter que les eaux des inondations ont déferlé et leur niveau a monté après de fortes pluies qui ont submergé le lac glaciaire "Lunak" situé à une altitude élevée, où il se trouve à la base d'une rivière glaciaire parmi les sommets entourant le mont "Kangchenjunga", qui est la troisième plus haute montagne du monde, et que les eaux ont jailli soudainement de ce lac.

De leur côté, les scientifiques ont mis en garde contre la possibilité de catastrophes similaires, indiquant que le risque de leur survenue augmente dans la région de l'Himalaya en raison du changement climatique, de la hausse des températures mondiales et de la fonte des glaces causée par la montée de la chaleur.