Depuis le déclenchement de la dernière guerre à Gaza il y a quelques jours, ses répercussions se sont intensifiées pour inclure le volet économique israélien, ce qui indique la profondeur de la crise que traverse le gouvernement israélien, et la difficulté d'absorber les conséquences secondaires de la crise militaire, notamment avec l'évolution des méthodes de guerre, l’expansion du champ de confrontation, et l’émergence de nouveaux dossiers épineux, comme celui des prisonniers et d'autres dossiers, puis l'économie vient constituer un autre facteur des répercussions auxquelles l'État d'occupation israélien est confronté.

Les répercussions initiales de la guerre sur l'économie israélienne

L'économie de l'État d'occupation se dirige vers l'inconnu depuis le déclenchement des affrontements militaires entre l'armée d'occupation et les factions palestiniennes à Gaza et ses environs, depuis l'aube du samedi 7 octobre 2023, et les effets de cette tendance dégradante de l'économie israélienne se sont manifestés par les pertes rapides et considérables subies par différents secteurs économiques.

À commencer par la dégradation de la monnaie israélienne, le « shekel », jusqu’aux perturbations dans la production et l'exportation de gaz, les pertes dans le secteur touristique, les pertes dans les différents secteurs des transports, et de nombreux autres aspects qui menacent une crise grave et sans précédent.

Pertes importantes dans divers secteurs économiques israéliens

Bien que les pertes en soient encore au stade des répercussions initiales sur l'économie israélienne, les événements rapides à Gaza et dans ses environs, ainsi que sur l'ensemble du territoire de la Palestine occupée, ont conduit à des développements historiques dans les domaines économiques de l'État d'occupation, qui se sont manifestés comme suit :

Chute historique du shekel

Le shekel israélien, « la monnaie locale de l'État d'occupation », est tombé à son plus bas niveau depuis près de huit ans face au dollar américain, ce qui représente un impact économique important avec la poursuite de l'intensification du conflit entre l'occupation et les factions palestiniennes.

La Banque centrale israélienne a pris des mesures inédites pour arrêter la chute libre du shekel, y compris la vente de devises étrangères pour la première fois de son histoire.

La dévaluation rapide du shekel s’est produite lundi, enregistrant une baisse de plus de 3 % par rapport au dollar américain, atteignant 3,9581 shekels pour un dollar.

Cette baisse survient alors que le conflit s'intensifie dans la région, suscitant des inquiétudes non seulement sur les conséquences économiques directes, mais aussi sur la stabilité de l'économie israélienne dans une région marquée par des guerres continues, en l'absence de tout espace pour un véritable dialogue ou pour trouver une formule sûre et stable pour les Israéliens et les Palestiniens.

Baisse des indices de la Bourse de Tel-Aviv

La Bourse de Tel-Aviv, indicateur principal de la santé économique de l'État d'occupation, a également enregistré une forte baisse, avec une chute allant jusqu’à sept pour cent des indices TA 125 et TA 35, reflétant la perte de confiance des investisseurs et indiquant l’instabilité rapide sur le marché israélien.

Dans un contexte lié, les prix des obligations gouvernementales ont souffert des répercussions de la guerre sur Gaza, chutant jusqu'à trois pour cent.

Diminution de la production de gaz israélien

Le ministère de l'Énergie du gouvernement d'occupation a annoncé la suspension temporaire de la production du champ gazier Tamar, situé en mer Méditerranée, et cette décision, prise en raison de la situation sécuritaire récente, a suscité des inquiétudes concernant les approvisionnements en énergie israéliens et leurs répercussions sur l'économie.

Le gouvernement d’occupation israélien est désormais confronté au défi de trouver des sources d'approvisionnement en carburant alternatives pour satisfaire ses besoins énergétiques pendant cette période incertaine.

Répercussions de la guerre sur le tourisme et le commerce

L'impact économique de la guerre au sud de la Palestine occupée s’étend au-delà des marchés financiers et de la production énergétique, alors que les touristes étrangers ont commencé à quitter les territoires occupés pour fuir l'escalade de la violence.

De nombreuses compagnies aériennes, dont Air France et American Airlines, ont annulé leurs vols vers Israël, augmentant ainsi l'isolement du pays et perturbant les plans de voyage.

De plus, les compagnies maritimes ont annulé leurs voyages vers les ports israéliens, ce qui a conduit à des perturbations dans les routes commerciales internationales.

Prévisions économiques en Israël dans le contexte des événements sanglants actuels

Les experts et spécialistes ont toujours mis en garde contre les pertes économiques considérables que pourrait entraîner une escalade militaire entre l'armée d'occupation et les factions palestiniennes, et la situation actuelle ne menace pas seulement la stabilité économique immédiate, mais suscite également des inquiétudes quant à son impact à long terme sur l'économie israélienne.

Avec les effets sur le tourisme, le commerce et la production énergétique, le pays fait face à de multiples défis sur différents fronts économiques, et à mesure que le conflit continue de croître, l'attention restera centrée sur la fragilité de l'économie israélienne et sa capacité à supporter ces conditions difficiles.