Le mouvement de résistance islamique (Hamas) a annoncé son refus des déclarations du ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, concernant le maintien de l’axe de Philadelphie, également connu sous le nom d’axe Salah al-Din, comme zone tampon entre la bande de Gaza et l’Égypte. Le mouvement a considéré cette décision comme une « violation flagrante » de l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier dernier.

Dans un communiqué publié ce jeudi, Hamas a affirmé que les déclarations de Katz représentent une tentative de créer des prétextes pour entraver et faire échouer l’accord. Le mouvement a appelé les médiateurs et la communauté internationale à agir immédiatement et sérieusement pour contraindre Israël à respecter les termes de l’accord et empêcher le gouvernement israélien de le compromettre.

De son côté, le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, a déclaré que l’axe de Philadelphie restera une zone tampon, soulignant la présence de tunnels traversant la zone, certains fermés et d’autres ouverts. Katz a ajouté : « L’axe de Philadelphie restera une zone tampon exactement comme c’est le cas à la frontière avec le Liban et la Syrie ».

Il est à noter que l’axe de Philadelphie est une bande frontalière s’étendant sur 14 kilomètres à la frontière entre Gaza et l’Égypte. Conformément à l’accord de cessez-le-feu, l’armée israélienne devait commencer son retrait de l’axe samedi prochain, qui est le dernier jour de la première phase de l’accord, avec un retrait complet prévu dans les huit jours suivants. Cependant, les récentes déclarations israéliennes indiquent une intention de rester dans la zone, ce qui menace la continuité de l’accord et augmente la tension dans la région.

Cette évolution intervient à un moment sensible, alors que l’on s’attend à ce que l’envoyé américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, visite prochainement la région pour discuter de la deuxième phase des négociations. On craint que la décision israélienne complique les efforts diplomatiques déployés pour parvenir à une désescalade durable à Gaza.

Pour sa part, l’Égypte, qui a joué un rôle de médiateur dans l’accord, a nié l’existence de tunnels actifs à sa frontière avec Gaza, affirmant qu’elle avait détruit tous les tunnels précédemment et avait mis en place une zone tampon pour empêcher la contrebande. Jusqu’à présent, aucun commentaire officiel du Caire n’a été publié concernant les récentes déclarations israéliennes.

Dans ce contexte, l’avenir de l’accord de cessez-le-feu reste incertain, avec une montée des craintes quant à son effondrement et à la reprise des hostilités dans la région.