Les concurrents de Marine Le Pen ont retiré des candidats de 223 tours de ballottage dans les élections françaises prévues dimanche prochain, afin d’éviter une dispersion des voix contre son parti, le Rassemblement National, d’extrême droite, ce qui complique sa perspective d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale (chambre basse du Parlement).

Le groupe centriste dirigé par le président Emmanuel Macron s’est retiré de 76 courses où figuraient plus de deux noms sur le bulletin de vote, tandis que la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale de gauche s’est retirée de 130 courses, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur publiés ce mercredi. Cela laisse 89 courses triangulaires au second tour prévu dimanche, contre 306 au départ.

Les élections de dimanche poussent les électeurs à choisir entre la vision de Macron, favorable aux entreprises, à l’Europe et à l’Ukraine, ou l’agenda de Le Pen qui se concentre sur une forte réduction de l’immigration, le recul des règles de l’Union européenne et l’annulation de certaines réformes des retraites adoptées par Macron, selon l’agence Bloomberg.

Selon les résultats du premier tour des élections législatives anticipées françaises qui se sont tenues dimanche dernier, et annoncés par le ministère de l’Intérieur lundi avant-hier, les partis nationalistes de droite sont en tête, le Rassemblement National et ses alliés ayant obtenu plus de 33 % des voix, tandis que l’alliance de gauche a récolté environ 28 %, et le camp du président Macron plus de 20 %.

Macron avait appelé à des élections anticipées après que le Rassemblement National ait réalisé des gains importants lors des élections européennes au début juin dernier.