Les proches du journaliste canadien palestinien Mansour Shouman, qui prépare un film documentaire sur l'aide humanitaire aux victimes de la guerre intense dans la bande de Gaza, ont perdu tout contact avec lui, selon Zahira Summer, un membre de son équipe.

Shouman est citoyen canadien depuis 2006 et a travaillé comme conseiller dans le secteur du pétrole et du gaz à Calgary, la plus grande ville de la province d'Alberta dans l'ouest du Canada. Il est revenu avec sa femme et leurs cinq enfants dans la bande de Gaza l'année dernière.

En novembre, après le début de l'offensive militaire terrestre israélienne à grande échelle sur la bande de Gaza, l'épouse de Shouman et leurs enfants ont réussi à quitter la bande palestinienne pour se rendre aux Émirats arabes unis, mais Shouman a décidé de rester.

Summer a expliqué que Shouman ressentait qu'il accomplissait son devoir en filmant la guerre à Gaza et ses conséquences.

Cependant, les nouvelles à son sujet sont coupées depuis le 21 janvier en cours, selon Summer.

Des sources ont dit à Summer que Shouman a été vu à l'hôpital Nasser dans la ville de Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza et qu'il s'est ensuite dirigé vers la ville de Rafah, près de la frontière avec l'Égypte.

Trois témoins ont informé l'équipe de Shouman que des soldats israéliens ont arrêté le journaliste canadien palestinien mardi dernier. Mais cela n'a pas été confirmé.

Le ministère des Affaires mondiales à Ottawa a déclaré qu'il était au courant de la disparition d'un citoyen canadien dans la bande de Gaza.

Le ministère, qui comprend le ministère des Affaires étrangères et d'autres ministères, a ajouté qu'il suit la situation de près et qu'il est en contact avec les proches de Shouman.

La mère de Shouman, le Dr Mai Hussein, a déclaré au réseau d'information « CBC » (service anglophone de la radiodiffusion canadienne) depuis son domicile à Abou Dhabi que la dernière fois qu'elle a parlé avec son fils était le 21 janvier et qu'elle est depuis en contact avec le gouvernement canadien concernant sa disparition.

« Est-ce que le gouvernement canadien peut faire quelque chose ? Demander à l'armée israélienne ou aux autorités israéliennes... si mon fils est avec eux ou non ? »

« C’est juste un journaliste civil qui essaie d'aider les gens », a déclaré Hussein au sujet de son fils disparu.

Une pétition a été lancée samedi sur le site change.org demandant la « libération immédiate » de Mansour Shouman. Dimanche après-midi, la pétition avait recueilli plus de 90 000 signatures.