Deux hommes de Toronto font face à des poursuites judiciaires à l'étranger après avoir volé plus de deux millions de dollars au gouvernement américain.

Sakiro Olanreiwaju Ambali et Fatio Ismaila Lawal, tous deux âgés de 45 ans, ont été arrêtés en février de l'année dernière - Ambali par le FBI à Francfort en Allemagne, alors qu'il se rendait chez lui à Toronto, et Lawal par la police de Toronto.

Selon le bureau du procureur américain, les deux hommes ont utilisé des milliers d'identités volées de travailleurs américains pour présenter plus de 1700 demandes d'allocations de chômage pandémique, et la police a indiqué que l'accusé a soumis « environ 900 demandes » dans plus de 25 États américains différents en utilisant 13 comptes Google, quatre cartes et environ 800 adresses e-mail différentes.

Au total, les demandes visaient environ 25 millions de dollars américains, et l'accusé aurait obtenu 2,4 millions de dollars américains.

La police a déclaré qu'une partie des fonds a ensuite été envoyée à des cartes de débit ou à des personnes spécialisées dans le transfert d'argent selon les instructions, tandis qu'une autre partie a été déposée sur des comptes bancaires prétendument créés avec les identités volées.

Les autorités ont confirmé que les accusés résidaient à Toronto au moment de leur arrestation, bien qu'ils soient citoyens nigérians.

Le 18 décembre, Ambali, qui a été extradé vers les États-Unis après son arrestation, a plaidé coupable aux accusations de fraude électronique et de vol d'identité aggravé ; de son côté, il a reconnu avoir personnellement présenté au moins 620 demandes d'allocations de chômage ayant versé plus d'un million de dollars américains entre mars 2020 et décembre 2021.

Dans le cadre d'un accord de plaidoyer, il a accepté de rembourser la somme de 1 035 107 dollars américains.

La sentence d'Ambali est prévue pour le 14 mars devant le juge de district américain Robert J. Bryan. Le ministère public recommandera une peine de prison de cinq ans, selon le bureau du procureur.

Lawal a été arrêté à Toronto et attend actuellement son extradition. Il s'est présenté pour la dernière fois devant la Cour supérieure de justice mercredi.

Selon les données fournies par l'Administration des petites entreprises des États-Unis en juin, plus de 200 milliards de dollars américains pourraient avoir été volés dans le cadre de deux programmes d'aide liés à la pandémie de COVID-19 dans le pays.

Un rapport de l'inspecteur général de l'Administration des petites entreprises a indiqué qu'au moins 17 % des fonds totaux versés dans le cadre des programmes de prêts pour catastrophes économiques liées au coronavirus (EIDL) et des programmes de protection des salaires ont pu être détournés par des entités frauduleuses.

Le rapport estime que plus de 136 milliards de dollars américains de fraude ont été perpétrés dans le cadre du programme EIDL, ce qui représente 33 % du total des fonds dépensés pour ce programme. Il a également indiqué que les estimations de fraude dans le programme de protection des salaires s'élèvent à 64 milliards de dollars américains.