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Publié: juin 23, 2024
LâOntario a dĂ©trĂŽnĂ© la province des Prairies qui Ă©tait auparavant considĂ©rĂ©e comme la capitale des tornades au Canada, selon une nouvelle analyse des donnĂ©es rĂ©alisĂ©e par des chercheurs en tornades de lâUniversitĂ© Western.
David Seiles, directeur exĂ©cutif du projet des tornades nordiques (NPT), lancĂ© en 2017 pour collecter des donnĂ©es sur les incidents de tornades, a dĂ©clarĂ© que lâanalyse statistique prĂ©cĂ©dente montrait que le sud de la Saskatchewan devait ĂȘtre "le centre dâattention principal au Canada pour lâactivitĂ© tornadique".
Seiles a dĂ©clarĂ© Ă CP24.com mercredi : « Depuis que nous avons lancĂ© le projet, le nombre de tornades en Saskatchewan nâest presque pas ce que nous pensions. »
Seiles a ajouté que les chercheurs examinaient le climat des tornades sur une période de 30 ans. Entre 1980 et 2009, la Saskatchewan occupait la premiÚre place au Canada avec 17,4 tornades par an.
Seiles a dĂ©clarĂ© : « Nous venons de faire une version mise Ă jour, une nouvelle pĂ©riode de 30 ans de 1991 Ă 2020, et voici lâOntario qui prend la tĂȘte avec 18,3 tornades par an. »
« Nous avons constatĂ© en Ontario et au QuĂ©bec quâil y a eu une grande activitĂ© depuis le dĂ©but du projet. Cela a Ă©tĂ© un peu surprenant en raison de lâactivitĂ© tornadique qui se produit dans lâest du Canada.
Seiles a déclaré que depuis le lancement du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, plus de 700 tornades ont été documentées partout au Canada.
« Au dĂ©but, nous voulions simplement savoir si nous pouvions trouver quelques tornades manquantes que nous pensions se produire dans le nord de lâOntario ou le nord du QuĂ©bec dans les forĂȘts oĂč nous nâobtenons pas beaucoup de rapports. »
Pas une bonne tendance
Seiles a dĂ©clarĂ© quâil semble que les tornades se produisent un peu moins dans les "couloirs de tornades" traditionnels, un schĂ©ma bien documentĂ© aux Ătats-Unis.
Il a ajoutĂ© : « Il y a plus de tornades dans la partie est du pays, qui est aussi la partie la plus densĂ©ment peuplĂ©e du pays, et donc ce nâest pas une bonne tendance. »
« Nous avons beaucoup de phĂ©nomĂšnes liĂ©s au changement climatique, Ă la sĂ©cheresse et aux feux de forĂȘt. Tous ces facteurs affectent lâendroit oĂč les tornades vont se dĂ©velopper. »
Seiles a dĂ©clarĂ© que le projet aide les chercheurs Ă obtenir une meilleure image de lâendroit oĂč les tornades se produisent rĂ©ellement dans le pays.
« Avant le dĂ©but du projet, la moyenne du nombre de tornades documentĂ©es annuellement au Canada Ă©tait dâenviron 60 tornades. Maintenant, ce nombre est passĂ© Ă environ 100. Donc, nous avons vraiment augmentĂ© le nombre de tornades que nous dĂ©tectons chaque annĂ©e grĂące Ă ce projet. Et ce genre de changements dans notre climatologie. »
Il a poursuivi : « Nous essayons de nous rapprocher de la rĂ©alitĂ©, nâest-ce pas ? Ce qui se passe rĂ©ellement, et que nous ne connaissions pas auparavant. Nous savions principalement ce qui se passait dans les zones peuplĂ©es, pas partout au pays. Donc, nous avons une meilleure idĂ©e maintenant. »
Jess Smith, spĂ©cialiste mĂ©tĂ©o chez CTV, a expliquĂ© que les composants dâune tornade comprennent de lâair chaud et humide prĂšs du sol, de lâair froid et sec en haut dans lâatmosphĂšre, un cisaillement du vent, et un contraste dans la vitesse et la direction du vent.
Elle a dĂ©clarĂ© Ă CP24.com : « Avec davantage de vagues de chaleur se produisant plus tĂŽt dans la saison estivale et un Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralement plus chaud, il est raisonnable de sâattendre Ă plus dâorages pouvant produire des tornades et une activitĂ© tornadique. »
Elle a ajoutĂ© : « Cela a Ă©tĂ© trĂšs rĂ©ussi Ă tel point quâen 2019, nous avons commencĂ© Ă cataloguer toutes les tornades Ă travers le Canada. En gros, tout ce qui a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©, que ce soit une tornade ou simplement des dommages causĂ©s par le vent, nous lâenquĂȘtons et lâintĂ©grons dans notre ensemble de donnĂ©es pour documenter cet Ă©vĂ©nement. »
Une prise de conscience communautaire nécessaire
Seiles a dĂ©clarĂ© que lâobjectif du programme NTP ne se limite pas Ă collecter des donnĂ©es sur les tornades, mais aussi Ă attĂ©nuer les dommages causĂ©s aux personnes et aux biens.
« Si les tornades commencent Ă se dĂ©placer vers des zones plus densĂ©ment peuplĂ©es, nous devons certainement commencer Ă penser Ă rendre les communautĂ©s plus rĂ©silientes et nous travaillons lĂ -dessus... ce sont des choses comme lâutilisation de fixations contre les tornades pour sâassurer que le toit reste sur la maison si vous avez, par exemple, une tornade EF-2. »
« Si nous pouvons maintenir le toit pendant ces tornades, nous aurons rĂ©solu la majeure partie du problĂšme en ce qui concerne le maintien des maisons en bon Ă©tat et le fait que les gens ne perdent pas le contenu de leur maison lorsque le toit sâenvole. »
Il a noté que les zones avec plus de "conscience communautaire" des tornades sont généralement les villes et villages qui ont connu de grandes tornades dans le passé, y compris Barrie, qui a subi une tornade EF-4 en 1985.
Il a dĂ©clarĂ© : « Câest une communautĂ© qui connaĂźt vraiment les tornades, qui a ce type de conscience communautaire des tornades probablement mieux que les autres communautĂ©s qui nâont pas Ă©tĂ© frappĂ©es par une tornade. »
« En gĂ©nĂ©ral, je pense que les gens ne rĂ©alisent pas que toutes ces choses quâils voient Ă la tĂ©lĂ©vision sur les tornades causant tous ces dĂ©gĂąts, nous pouvons les voir ici, surtout de juin Ă aoĂ»t au Canada. Nous pouvons certainement avoir ces grosses tornades. Elles se produisent moins frĂ©quemment ici. »
Il a exhortĂ© les gens Ă surveiller les avertissements et les bulletins de l'Environnement Canada et Ă sâabonner aux alertes mobiles Ă©mises par lâAgence mĂ©tĂ©orologique nationale.
Il a ajoutĂ© : « Câest quelque chose qui a sauvĂ© des vies. »
Seiles a dĂ©clarĂ© que lâOntario a dĂ©jĂ connu un dĂ©but chargĂ© de saison des tornades, « nous avons encore juillet, aoĂ»t et mĂȘme septembre devant nous ».
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