Le chef de l'opposition conservatrice Pierre Poilievre a remercié tout le monde pour leur présence à la séance parlementaire et a commencé son discours en adressant de vives critiques au gouvernement canadien dirigé par Justin Trudeau, affirmant que le pays connaît un effondrement politique et économique au pire moment possible.

Ces déclarations sont intervenues après l'annonce de la démission surprise de la ministre des Finances Chrystia Freeland, alors qu'elle se préparait à présenter la déclaration économique d'automne.

Pierre Poilievre a indiqué que la démission est survenue en raison de la perte de confiance de Freeland envers Trudeau, ce qui reflète un état d'effondrement au sein du gouvernement.

Il a également mis en lumière le déficit massif de 40 milliards de dollars, qui était prévu pour dépasser largement ce montant dans la nouvelle déclaration, menaçant ainsi les programmes sociaux et la stabilité financière, surtout dans le contexte d'une menace de guerre commerciale avec les États-Unis.

De plus, Pierre Poilievre a accusé Trudeau et son adjoint Mark Carney de pousser Freeland à augmenter les dépenses de manière excessive et non durable, ce qui a conduit à dépasser les « barrières » financières qu'elle s'était elle-même fixées.

Il a aussi critiqué le chaos qui a suivi sa démission, où François-Philippe Champagne est devenu ministre des Finances selon l'ordre protocolaire, mais a refusé de prendre le poste, ce qui a conduit à un autre ministre, Randy Boissonnault, qui avait auparavant suscité la controverse avec de fausses déclarations sur son identité.

Les points saillants abordés dans le discours :

1. Les crises croissantes : Pierre Poilievre a critiqué le chaos dans le logement, avec 1 400 camps de sans-abri rien qu'en Ontario, l'immigration non régulée, la hausse des taux de criminalité et de violence armée, ainsi que la crise des drogues qui a coûté la vie à 47 000 personnes depuis les changements des lois sur les drogues.

2. La détérioration de la situation économique : la dette nationale a doublé, les taux d'intérêt ont augmenté, et l'inflation s'est aggravée, poussant un nombre croissant de Canadiens vers des banques alimentaires confrontées à une pénurie aiguë.

3. Les crises politiques : la démission de plusieurs ministres, la perte de confiance d'une grande partie du parti envers Trudeau, tandis que le nouveau leader du parti démocratique, Jagmeet Singh, maintient Trudeau en fonction pour protéger ses intérêts personnels, selon les propos du porte-parole.

Le discours a adressé un message aux libéraux nationaux, les appelant à abandonner leur soutien à Trudeau et à travailler vers un nouveau gouvernement fondé sur la responsabilité financière et des valeurs communes. Le discours s'est conclu par un appel à des élections axées sur la question de la taxe carbone, afin de donner la parole aux Canadiens pour déterminer la voie du pays en ces temps difficiles.