Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: novembre 16, 2023
Le président américain Joe Biden a déclaré mercredi qu'il a expliqué au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que la solution des deux États est la seule voie pour résoudre le conflit israélo-palestinien, et que l'occupation de Gaza serait une "grande erreur".
Biden a ajouté aux journalistes qu'il fait tout son possible pour libérer les détenus de mouvement "Hamas" à Gaza, mais cela ne signifie pas l'envoi de l'armée américaine.
Biden avait déjà déclaré aux journalistes cette semaine que son message aux otages est "attendez, nous arrivons", ce qui a suscité des questions sur ce qu'il voulait dire.
Lorsqu'on lui a demandé de clarifier sa déclaration, Biden a dit lors d'une conférence de presse : "Ce que je voulais dire, c'est que je fais tout ce que je peux pour vous sortir. Je viens vous aider, vous faire sortir. Je ne veux pas envoyer des militaires là-bas... Je ne parlais pas de l'armée".
Le président américain a affirmé qu'il continue de travailler sur cette question et ne s'arrêtera pas tant que les détenus ne seront pas libérés, parmi eux un enfant américain de trois ans.
Biden a déclaré que "Hamas" a commis des crimes de guerre en installant un poste militaire dans un hôpital, et bien que le mouvement nie cela, Biden a affirmé qu'il ne révélera pas les informations de renseignement dont dispose Washington concernant leur utilisation des hôpitaux de Gaza. Biden a ajouté que l'opération israélienne s'arrêtera lorsque "Hamas" ne sera plus capable de faire des choses horribles aux Israéliens, et que Tel-Aviv est tenue de faire le plus grand soin possible dans la poursuite des objectifs.
Le président américain a exprimé un "optimisme modéré" quant à la possibilité qu'Israël et "Hamas" parviennent à un accord sur la libération des otages.
Lors d'une conférence de presse à la fin d'un sommet de quatre heures avec son homologue chinois Xi Jinping à Woodside, en Californie, Biden a répondu à une question sur la proximité d'un accord concernant la libération des otages : "Je ne veux pas devancer les événements car je ne sais pas ce qui s’est passé ces dernières quatre heures, mais nous avons eu une grande coopération de la part des Qataris".
L'armée israélienne a mené mercredi une opération à l'hôpital Al-Shifa à Gaza avant de retirer ses soldats et ses chars du complexe médical, ce qui a suscité des inquiétudes internationales et des critiques sur le sort des patients et des milliers de civils assiégés.
Mercredi également, le Conseil de sécurité des Nations unies est sorti de son silence pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement "Hamas", appelant à des "cessations temporaires des hostilités et des corridors humanitaires larges et urgents pour suffisamment de jours" afin de fournir une aide humanitaire aux civils à Gaza.
L'armée israélienne accuse "Hamas" d'utiliser l'hôpital Al-Shifa comme base militaire, alors que le mouvement le nie.
De son côté, le Qatar, principal médiateur dans
les négociations pour la libération des otages détenus par "Hamas", a appelé à une "enquête internationale" sur les frappes israéliennes contre les hôpitaux à Gaza, qualifiant l'opération dans l’établissement Al-Shifa de "crime de guerre".
La guerre a éclaté après une attaque de "Hamas" sur le territoire israélien le 7 octobre, une attaque sans précédent depuis la création d'Israël. Environ 1200 personnes, principalement des civils, ont été tuées, et environ 240 personnes ont été prises en otage, selon les autorités. Le bombardement israélien a fait 11 500 morts, principalement des civils, dont 4710 enfants, selon le gouvernement "Hamas".
Malgré les pressions internationales, le Premier ministre israélien a averti qu'il "n'y a aucun endroit à Gaza où nous n'arriverons pas, aucun lieu pour se cacher ou se réfugier".
Netanyahu a ajouté lors d'une visite d'une base militaire dans le sud d'Israël : "Nous atteindrons Hamas, nous l’éliminerons et nous ramènerons les otages", affirmant que ces deux missions sont "principales" dans la guerre en cours, alors que les familles des otages exercent une pression sur le gouvernement Netanyahu via une marche de cinq jours pour réclamer un accord sur leur libération.
Depuis le 5 novembre, environ 200 000 Palestiniens ont été déplacés du nord de la bande de Gaza, qui est largement en ruines, après qu'Israël ait ouvert des "couloirs" d'évacuation, selon l'ONU.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), 1,65 million de résidents du secteur, sur un total de 2,4 millions, ont été déplacés en raison de la guerre.
Commentaires