Le statut d'organisme de bienfaisance a été retiré à la Fondation Neiman au Canada, située à Thornhill, Ontario, en raison de son soutien indirect à l'armée israélienne, selon des documents divulgués dans le cadre de la Loi sur l'accès à l'information.

Accusations de violation de la loi fiscale

L'Agence du revenu du Canada a précisé que le soutien aux forces armées d'un pays étranger n'est pas considéré comme une activité de bienfaisance selon la loi canadienne, bien que le soutien aux forces armées canadiennes le soit.

Le statut d'organisme de bienfaisance a été retiré le 10 août, ainsi qu'à une autre organisation juive à Montréal, le Fonds national juif. Cette dernière a contesté la décision en justice, tandis que la Fondation Neiman est restée silencieuse.

Détails des paiements

L'organisation a été accusée de transférer des fonds à des entités israéliennes soutenant l'armée israélienne, notamment :

• 40 886 dollars en faveur de la Fondation Benji Heilman qui soutient les soldats issus de milieux défavorisés.

• 25 536 dollars à l'organisation « Lone Soldier », qui aide les soldats qui servent loin de leurs familles.

• 1,9 million de dollars à la Fondation « Panim el Panim », qui gère des programmes dans les lycées israéliens pour renforcer l'identité juive et le service militaire.

Justifications de l'organisation

L'organisation a expliqué que le service militaire fait partie intégrante de la vie israélienne, et que les aides visaient à soutenir les individus et non l'armée elle-même. Elle a également indiqué que le soutien aux élèves dans les écoles religieuses pouvait avoir des effets secondaires sur le renforcement de leur désir de servir dans l'armée.

Critiques concernant les archives de l'organisation

L'Agence du revenu du Canada a critiqué l'organisation pour une mauvaise tenue des archives, toutes les documentations étant conservées à Jérusalem et en langue hébraïque, ce qui contrevient aux directives de l'agence.

Avertissements concernant le travail en zones de conflit

Dans un guide publié en 2022, l'agence a exhorté les organismes de bienfaisance à faire preuve de prudence lorsqu'ils travaillent dans des zones en conflit comme le Moyen-Orient, afin d'éviter de soutenir un camp politique ou d'attiser la violence.