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Publié: mars 5, 2025
Washington - Le président américain, Donald Trump, a prononcé un discours devant une session conjointe du Congrès, mardi, au cours duquel il a exposé ses plans pour réformer l'économie, renforcer les politiques migratoires et renforcer la sécurité nationale, dans un contexte de fortes tensions politiques à l'intérieur de la salle, où il a été interrompu dès les premières minutes par des membres démocrates, ce qui a poussé le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, à ordonner l'expulsion de l'un des membres qui a refusé de s'asseoir.
Immigration et déportation massive
Le point saillant du discours de Trump fut l'annonce de « la plus grande opération de déportation de l'histoire des États-Unis », insistant sur le fait que les politiques de son administration visent à mettre fin à l'immigration illégale, qu'il a déclarée avoir empiré sous le mandat de l'ancien président Joe Biden. Trump a accusé la précédente administration de permettre l'entrée de 100 000 migrants par mois, qualifiant la plupart d'entre eux de « criminels et de fous ». Il s'est également engagé à fermer les frontières, que les démocrates auraient laissées « ouvertes », indiquant son plan d'émettre une « carte dorée » permettant aux riches de venir aux États-Unis sous des conditions spéciales.
Attaque contre Biden et les démocrates
Trump n'a pas épargné ses critiques envers son adversaire politique Joe Biden, le qualifiant de « pire président de l'histoire des États-Unis », le tenant responsable de la hausse de l'inflation ainsi que des prix des denrées alimentaires et de l'énergie. Il a accusé les démocrates de refuser de reconnaître ses réalisations, déclarant : « Ils ne applaudiront pas et ne se lèveront pas en reconnaissance des réussites que j'accomplis, quoi que je fasse ».
Politique étrangère et guerre en Ukraine
Sur le plan international, Trump a annoncé son intention de « mettre fin à la guerre en Ukraine », sans dévoiler les détails de son plan pour y parvenir. Il a également parlé de redéfinir les politiques étrangères des États-Unis, se vantant de son retrait de l'Organisation mondiale de la santé, qu'il a qualifiée de « corrompue », ainsi que de l'accord de Paris sur le climat.
Réformes économiques et lutte contre le gaspillage
Sur le plan économique, Trump a affirmé que « sauver l'économie est sa priorité », soulignant que son administration a hérité d'une « catastrophe économique et d'un cauchemar inflationniste » de la part de l'administration précédente, qu'il a accusée d'avoir fait augmenter les prix des denrées alimentaires et de l'énergie. Il a dévoilé ses plans pour offrir des exonérations fiscales larges, appelant le Congrès à les soutenir, affirmant que les démocrates « en bénéficieraient eux aussi, sinon personne ne votera pour eux ».
Il a également annoncé la création d'« une commission de l'efficacité gouvernementale » pour surveiller les dépenses publiques, présidée par le milliardaire Elon Musk, insistant sur le fait qu'il mettrait fin à ce qu'il a qualifié de « gaspillage financier », notamment dans les programmes d’aide sociale et l'immigration. Il a prétendu qu’« il y a des personnes enregistrées à la sécurité sociale ayant un âge dépassant 160 et 200 ans », suggérant l'existence de corruption dans le système.
Augmentation de la production locale et de l'énergie
Trump a confirmé son intention d'élargir la production de pétrole et l'exploration des terres rares aux États-Unis, évoquant un projet gigantesque de construction d'un gazoduc en Alaska, avec des investissements estimés à des milliers de milliards de dollars. Il a aussi dévoilé des plans pour réindustrialiser localement, annonçant des exonérations fiscales pour les prêts automobiles « mais seulement si les voitures sont fabriquées en Amérique ».
Nouvelles taxes douanières
Dans une démarche qui pourrait accroître les tensions commerciales, Trump a annoncé qu'à partir du 2 avril prochain, de nouvelles taxes douanières seraient imposées aux pays qui appliquent des droits de douane sur les exportations américaines, y compris le Canada et le Mexique, menaçant d’aggraver l’escalade dans la guerre commerciale entre les États-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux.
Réforme de l’administration fédérale
Trump s’est engagé à procéder à des changements radicaux dans le gouvernement fédéral, affirmant qu'il renverrait « tout employé fédéral s'opposant à la mise en œuvre de son programme », indiquant que « l'ère de la tyrannie des bureaucrates non élus est terminée ».
Optimisme économique et investissements massifs
Malgré les défis, Trump a affirmé que les États-Unis vivent « une ère dorée », prétendant que « la confiance des citoyens dans l'orientation économique du pays est à son plus haut niveau ». Il a mentionné de nouveaux investissements atteignant 1,7 trillion de dollars au cours des dernières semaines, dont 500 milliards de dollars de la part d'Apple, et un engagement de 2 trillions de dollars du groupe « SoftBank ».
Mesures exécutives rapides
Trump a conclu son discours en soulignant qu'il avait signé environ 100 décrets exécutifs, pris plus de 400 mesures pour rétablir « la logique, la sécurité, l'optimisme et la richesse » aux États-Unis, promettant de continuer à mettre en œuvre rapidement son programme, déclarant : « Nous avons accompli en 43 jours plus que ce que la plupart des administrations réalisent en 4 ou 8 ans... et nous ne faisons que commencer ».
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