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Publié: décembre 17, 2023
Une nouvelle étude révèle que les propriétaires et les communautés canadiennes peuvent réduire les risques d’incendies de forêt sur les bâtiments s’ils commencent à prendre des mesures telles que la création de zones tampons et l’utilisation de matériaux de construction résistants au feu.
L'étude publiée aujourd’hui dimanche par le Centre Intact pour l’adaptation au climat de l’Université de Waterloo indique que la saison des incendies de forêt de 2023 a connu des pertes record, dépassant les chiffres précédents enregistrés en 1995, avec des feux ayant brûlé environ un quart de la superficie des terres du Manitoba.
Le rapport, intitulé « Avant les flammes », affirme que les Canadiens vivant dans des zones forestières et des prairies doivent suivre des « mesures bien testées » qui peuvent réduire le risque de voir leurs maisons brûler « jusqu’à 75 % ».
Le document comprend deux graphiques, avec des images montrant les mesures pratiques que les propriétaires et les communautés doivent prendre, incluant des appels aux propriétaires pour stocker le bois loin de la maison, enlever les broussailles et autres matériaux inflammables près des fondations, et retirer les arbres dans un rayon de 10 mètres autour du bâtiment.
Parmi les mesures plus complexes figurent l’installation de toitures résistantes au feu fabriquées en asphalte, ciment fibré ou métal, ce qui pourrait limiter la probabilité d’allumage des braises sur la toiture.
L’étude appelle également à la prise de mesures que les communautés peuvent adopter, telles que l’enlèvement des branches d’arbres proches des lignes électriques, l’intégration de zones tampons d’une largeur de 30 mètres dans la conception communautaire, et la garantie d’un approvisionnement en eau suffisant pour la lutte contre les incendies.
Les estimations de recherches du centre indiquent que dans les zones exposées au risque d’incendies de forêt, les communautés peuvent économiser 34 dollars pour chaque dollar investi dans des options de construction résistantes au feu, et 14 dollars pour chaque dollar investi dans la réhabilitation des bâtiments et infrastructures pour les rendre plus résistants aux incendies.
L’étude a révélé que 60 % des communautés canadiennes sont exposées aux incendies de forêt en raison de leur proximité avec des forêts et des prairies.
Elle indique que le risque d’incendies de forêt dans ces communautés « augmente en raison de l’expansion du développement urbain, du manque de normes de construction acceptées au niveau national pour la protection contre les incendies de forêt, de l’accumulation de végétation inflammable adjacente aux bâtiments, ainsi que de l’augmentation du combustible entourant les communautés dû à 100 ans de suppression des feux ».
Par ailleurs, elle précise que le changement climatique joue un rôle accru car il prolonge le nombre annuel de jours durant lesquels des incendies de forêt peuvent survenir.
L’étude souligne que « selon les archives historiques, les saisons d’incendies de forêt actuelles commencent environ une semaine plus tôt et finissent une semaine plus tard qu’il y a 70 ans ».
« Les scientifiques prévoient qu’à la fin du siècle, la saison des feux sera plus longue, augmentant en moyenne de 30 jours par an, mais cela variera à travers le pays, avec l’Ouest canadien faisant face à une augmentation de 50 % des jours chauds et secs, et l’Est canadien une augmentation de 200 à 300 %. »
Blair Feltmate, directeur du centre, a déclaré que le rapport vise à aider les Canadiens à atteindre les objectifs énoncés dans la stratégie nationale d’adaptation du gouvernement fédéral, qui appelle les communautés dans les zones à risque à « élaborer des plans communautaires de prévention et d’atténuation des incendies de forêt d’ici 2030, avec la mise en œuvre de jusqu’à 15 % d’ici 2028 ».
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