Le nombre de crimes haineux signalés à la police de la ville reine Toronto, capitale de la province de l’Ontario, a augmenté de 41 % cette année entre le 1er janvier et le 17 décembre dernier. Le chef de la police de Toronto, Myron Demkiw, a affirmé mardi qu’« il n’y a pas de place pour la haine dans cette ville ».

L’augmentation des crimes haineux coïncide avec le début de l’invasion lancée par le mouvement Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre dernier et la guerre qui a suivi. Les données publiées par la police de Toronto indiquent que 98 crimes haineux ont été signalés entre le 7 octobre et le 17 décembre, soit 50 crimes de plus par rapport à la même période en 2022.

Depuis le début de cette année, 338 crimes haineux ont été signalés à la police de Toronto, comparativement à 239 pendant la même période en 2022.

La communauté juive la plus ciblée

On rappelle que les crimes antisémites représentent la majorité des crimes haineux signalés à la police de Toronto cette année. Le chef de la police de Toronto, Myron Demkiw, a déclaré mardi que les crimes antisémites ont augmenté de 211 % depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas il y a plus de deux mois, par rapport à la même période l’an dernier.

Demkiw a publié de nouvelles statistiques sur les crimes haineux en ville, indiquant que l’antisémitisme représente 53 % du total des crimes haineux signalés depuis le 7 octobre dernier.

Depuis cette date, à la suite du conflit entre Israël et le mouvement Hamas, la police a intensifié sa présence à la fois dans les communautés juives et à proximité des mosquées.

Myron Demkiw exprime sa conviction que les efforts déployés par la police de Toronto pour être clairement visible dans la communauté « ont eu un effet dissuasif sur ceux qui envisageaient de commettre des crimes haineux », selon ses propos.

Il convient de noter que depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, l’unité des crimes haineux de la police de Toronto a arrêté 43 personnes et porté 96 accusations liées à des crimes haineux.

En novembre dernier, la police d’une grande ville canadienne a annoncé l’arrestation de 11 personnes accusées d’avoir commis des crimes motivés par la haine lors d’une manifestation devant le magasin « Indigo » sur la rue Bay Street, principale artère du centre-ville.