Le nombre d’abonnés de Mohammed Lahib sur le réseau social « Tik Tok » a dépassé les 234 000 participants. Le compte du jeune homme né au Liban et connu sous le nom de « Lahib » a obtenu plus de 9,2 millions de « likes ».

Ce résident de Londres en Ontario, qui se définit comme « le plus jeune acteur libanais en Amérique du Nord », produit du contenu en arabe, en anglais ou un mélange des deux.

Dans ses courtes vidéos, il aborde une série de sujets qui intéressent les jeunes tels que l’amitié, les relations amoureuses, l’engagement, la famille arabe, l’argent ou certains comportements dans la société.

Le jeune homme de 23 ans n’hésite pas à traiter des sujets liés aux actualités politiques comme la guerre de Gaza.

Il affirme qu’il « arrive toujours à rendre les histoires les plus ennuyeuses drôles. »

J’ai un talent naturel pour transmettre des messages attrayants que je puise à travers mes interactions quotidiennes avec ma famille

Au début de son parcours, Lahib voulait toujours partager du contenu avec les gens, mais il ne savait pas comment.

Il a expliqué : « Beaucoup de personnes en Amérique du Nord ont des origines arabes mais n’utilisent pas la langue arabe, certains ne la maîtrisent même pas. C’est là que mes compétences en jeu d’acteur entrent en jeu. La comédie que je fais comble le fossé entre les ethnies mixtes et les Arabes anglophones. »

Il a ajouté que « bien que la langue parlée soit l’arabe, la manière dont je la présente à travers les expressions faciales et le jeu d’acteur est entièrement comprise même si on ne me comprend pas verbalement. Certains commentaires fréquents sont : je ne sais pas ce que tu dis, mais je pense que je peux comprendre. »

Il vise, en publiant son contenu en arabe, à apprendre quelques mots à ses abonnés « pour rire », offrant ainsi aux spectateurs plus d’une raison de suivre ses vidéos et d’interagir avec elles.

Lahib rêve de devenir acteur. Il travaille dur pour réaliser ce rêve.

Le jeune homme s’inspire de son environnement et de son travail, il est propriétaire d’une entreprise spécialisée dans l’aménagement paysager.

En combinant des extraits de sa vie quotidienne, des histoires drôles arrivées à ses amis et des idées improvisées, il parvient à produire des vidéos qui rencontrent un grand succès.

Lahib dit qu’il ne considère pas son activité d’influenceur comme une profession. « Je m’efforce de faire en sorte que mes travaux soient de qualité », mais il consacre une partie de son énergie à d’autres tâches.

Si cela peut être épuisant pour de nombreux créateurs, ce n’est pas le cas pour lui, qui intègre sa créativité dans sa vie quotidienne.

Selon lui, ce qu’il préfère dans le monde des influenceurs, c’est l’amour des gens, car il dit que « beaucoup de personnes cherchent l’amour même sans créer de contenu, c’est cette énergie qui nous inspire à devenir de meilleures personnes et créateurs. »

Il explique que « l’amour que je reçois de mes abonnés est ma seule motivation. Au Canada, nous ne sommes pas payés pour créer du contenu. Je le fais pour l’énergie positive que je partage. »

Lahib conseille aux créateurs débutants d’éviter le « contenu inapproprié ».

« Il est facile de devenir connu dans un environnement culturel différent en utilisant un langage grossier dans tes vidéos. Cependant, cela nuira à tes capacités en tant qu’influenceur arabe à long terme en limitant la démographie ciblée. »

Selon lui, l’influenceur doit être prêt « à recevoir la haine et les critiques de la part des personnes les plus proches de lui. »

« La haine que tu recevras lorsque tu continueras à faire grandir ton audience vient souvent des personnes les plus proches de toi, et tu dois trouver la paix avec cela, sinon tu n’iras pas loin. »

Il conseille de séparer « la personnalité sur les réseaux sociaux et la personnalité dans la vie réelle. Et dès que tu obtiens une crédibilité sociale en ligne, même les détracteurs deviendront des admirateurs. »