Un nouveau sondage d’opinion a révélé que plus de 70 % des habitants de Toronto approuvent la performance opérationnelle réalisée jusqu’à présent par la mairesse Olivia Chow.

La société Liaison Strategies a mené le sondage et a constaté que Chow a obtenu un taux global d’approbation de 73 %. Parmi les personnes interrogées, 18 % ne sont pas d’accord avec le travail qu’elle a accompli durant le premier mois de son mandat.

Parallèlement, le conseil municipal a obtenu un taux d’appui de 57 %.

Chow, qui a officiellement pris la plus haute fonction de la ville le 12 juillet, a passé ses premiers jours à gérer la crise d’hébergement à laquelle font face les réfugiés et demandeurs d’asile. Plusieurs d’entre eux ont été contraints de dormir dans la rue pendant des semaines après avoir été orientés vers des programmes fédéraux au lieu d’être acceptés dans le système d’hébergement municipal, la ville ayant déclaré qu’elle n’était plus en mesure de les accueillir.

Lors de sa première réunion du conseil, Chow a proposé l’ouverture de places d’hébergement supplémentaires pour les réfugiés et les demandeurs d’asile, proposition qui a reçu un soutien unanime. Elle a également tenu une réunion avec des responsables de la province et du gouvernement fédéral pour trouver des solutions à long terme à la crise.

Chow a ensuite présenté des excuses concernant la manière dont la ville a traité les réfugiés et les demandeurs d’asile, déclarant que cela était « inacceptable ».

Durant son premier mois, la mairesse a également dû s’atteler à la gestion du déficit budgétaire de Toronto, qui dépasse un milliard de dollars, ce que l’on peut considérer comme le plus grand défi auquel Chow est confrontée.

La ville espérait combler ce déficit financier par un financement de la province et du gouvernement fédéral ; cependant, il semble qu’Ottawa ne tende pas la main pour aider la ville.

En réponse à la demande de Chow pour obtenir des fonds, la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré que le gouvernement fédéral resterait « un partenaire engagé de la ville de Toronto », mais elle a ajouté que « la capacité de dépense du gouvernement fédéral n’est pas illimitée ».

Depuis, les employés de la ville ont proposé de nombreux outils de revenus que la ville pourrait envisager pour faire face aux pressions budgétaires, notamment la taxe de vente municipale, une taxe dédiée aux urgences 911, des pouvoirs accrus à l’Office du stationnement de Toronto pour fixer des tarifs plus élevés, une augmentation progressive de la taxe de transfert foncier et une taxe sur les maisons de luxe.

Strategies Communication a interrogé les habitants de Toronto sur leur avis concernant plusieurs de ces outils, 52 % s’opposant à une taxe de vente de 1 % contre 43 % qui la soutiennent.

L’augmentation du taux de taxe sur les maisons vacantes, la hausse de la taxe municipale de transfert foncier pour les maisons d’une valeur supérieure à 3 millions de dollars et l’augmentation du tarif de stationnement dans la rue ont reçu le soutien de la majorité des personnes interrogées.

Le comité exécutif de la ville examinera ces outils de revenus lors de la réunion d’aujourd’hui.