L'armée israélienne étudie des options pour éliminer les dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza dans le cadre d'un plan visant à éviter la répétition d'attaques comme celle du 7 octobre à l'avenir.

Selon le journal "Wall Street Journal", l'idée d'"expulser des milliers de combattants du Hamas du territoire palestinien" est discutée comme un moyen de réduire la durée de la guerre.

Gouvernance de Gaza

Ces possibilités s'inscrivent dans le cadre de discussions avancées entre Israël et les États-Unis sur qui gouvernera la bande de Gaza après la fin de la guerre, et ce qui peut être fait pour garantir que la région ne soit pas utilisée pour lancer de nouvelles attaques contre Israël, comme celle survenue le 7 octobre.

Une des propositions avancées concernant la manière de gérer Gaza après le Hamas, développée par le centre de recherche de l'armée israélienne et examinée par le "Wall Street Journal", comprend la création de "zones sécurisées exemptes du Hamas".

Alors que le cessez-le-feu temporaire débuté vendredi se poursuit, aucun accord n'a encore été conclu entre Israël, les États-Unis et les pays arabes sur les questions clés susceptibles de mettre fin à la guerre, et il n'y a pas d'accord sur qui dirigera la bande de Gaza ou qui assurera la sécurité quotidienne des millions d'habitants de la région.

Une des options discutées par Israël et les États-Unis est une proposition visant à forcer les combattants de "niveau inférieur" du Hamas à quitter la bande de Gaza, dans le but d'empêcher le groupe de retrouver le pouvoir.

Modèle de Beyrouth

Avant le début de la guerre, Israël estimait que le Hamas comptait environ 30 000 combattants dans la bande de Gaza, et s'est engagé après la guerre à tuer les hauts dirigeants du Hamas et tout membre impliqué dans les attaques du 7 octobre.

Selon le journal, la question de savoir comment gérer le grand nombre de combattants survivants du Hamas et leurs familles a conduit à envisager le "modèle de Beyrouth".

En 1982, les forces israéliennes ont assiégé Beyrouth dans une tentative d'affaiblir la puissance de l'Organisation de Libération de la Palestine au Liban.

Le siège de deux mois et les bombardements intensifs israéliens sur Beyrouth ont conduit à une médiation américaine pour un accord mettant fin aux combats et permettant à Yasser Arafat et environ 11 000 combattants palestiniens de quitter le Liban pour la Tunisie.

Selon le journal, le départ de Gaza serait fondamentalement différent, du point de vue des combattants palestiniens d'aujourd'hui, de ce qu’il était en 1982 lorsqu’ils ont quitté le Liban.

Alors que les combattants étaient des visiteurs à Beyrouth, la bande de Gaza constitue leur foyer et fait partie de l'État palestinien indépendant espéré.

Un haut responsable israélien a déclaré qu'il n'était pas clair si les combattants du Hamas choisiraient l'option de l'exil, si elle leur était proposée.