La massacre de la rue Al-Rachid... Le ministère palestinien de la Santé a annoncé aujourd'hui, jeudi, que le nombre de martyrs du massacre de la rue Al-Rachid a atteint 104 martyrs, indiquant que les martyrs et les blessés de ce massacre ont été transportés dans tous les hôpitaux de Gaza.

Le ministère palestinien de la Santé a fait savoir que les équipes médicales continuent de traiter plusieurs cas graves avec des moyens limités.

Le Dr Ashraf Al-Qudra, porte-parole de la santé palestinienne, a déclaré que les équipes médicales sont incapables de gérer les blessures graves, soulignant que les prochaines heures pourraient connaître une forte augmentation du nombre de martyrs du massacre de la rue Al-Rachid.

Selon des sources palestiniennes, les forces d'occupation et leurs chars positionnés sur la route côtière à l'ouest de la ville de Gaza ont ouvert le feu de leurs mitrailleuses sur des milliers de citoyens du nord de la bande de Gaza, qui attendaient l'arrivée de camions chargés d'aides humanitaires.

Le Dr Mohammed Salha, directeur par intérim de l'hôpital Al-Awda, a déclaré que l'hôpital a reçu 90 blessés et trois martyrs, transférés à l'hôpital Kamal Adwan.

De son côté, le directeur de l'hôpital Kamal Adwan a confirmé que les blessures provenant du rond-point de Naplouse se concentrent sur la tête et les parties supérieures du corps, ce qui indique une cible délibérée de la part des soldats de l'occupation.

Fares Affana, chef du service des ambulances à l'hôpital Kamal Adwan, a déclaré que les secouristes arrivés sur les lieux ont trouvé « des dizaines ou des centaines » de personnes étendues par terre, ajoutant que l'hôpital a reçu au moins 10 martyrs et 160 blessés.

Par ailleurs, un correspondant de la chaîne Al-Ghad a signalé l'arrivée de dizaines de martyrs et de blessés à la suite du massacre israélien au complexe médical Al-Shifa dans le nord de Gaza.

Le correspondant d'Al-Ghad a indiqué que les forces d'occupation ont ciblé un rassemblement de civils qui attendaient des aides par des bombardements et des tirs sans raison apparente.

Lors du transfert des martyrs et des blessés du site du massacre, les habitants ont fait face à une crise dans les hôpitaux souffrant de coupures d'électricité dues à l'épuisement du carburant dans le nord de la bande de Gaza.

Le secteur de la santé à Gaza subit une forte pression après environ cinq mois d'agression israélienne continue.

De son côté, le mouvement Hamas a déclaré dans un communiqué : « Devant ce massacre atroce sans précédent dans l'histoire des crimes de guerre, qui s'inscrit dans le cadre de la guerre de famine menée par l'ennemi criminel contre notre peuple visant à le déporter de sa terre, en application de son plan insidieux visant à effacer la cause palestinienne, nous affirmons que... la communauté internationale et les Nations unies sont appelées à assumer leurs responsabilités et leurs obligations légales pour arrêter ce massacre collectif de notre peuple. »

Hamas a également tenu l'occupation israélienne, son gouvernement, son armée, le président Biden et l'administration américaine pleinement responsables de ce massacre.

La présidence palestinienne a condamné le massacre atroce commis par l'armée d'occupation israélienne contre des citoyens palestiniens qui attendaient l'arrivée des camions d'aide au rond-point de Naplouse près de la rue Al-Rachid dans la ville de Gaza, ce qui a entraîné la mort et la blessure de centaines d'entre eux.

Dans un communiqué publié aujourd'hui, jeudi, la présidence a déclaré que la chute de ce grand nombre de victimes civiles innocentes qui risquent leur vie pour une bouchée de pain fait partie intégrante de la guerre de génocide menée par le gouvernement de l'occupation contre le peuple palestinien, et que les autorités d'occupation israéliennes portent l'entière responsabilité et doivent en répondre devant les tribunaux internationaux.

Elle a souligné que ce crime s'ajoute à une série de massacres commis par l'occupation contre le peuple palestinien depuis le début de la dernière agression, qui a fait des milliers de martyrs et de blessés, principalement des enfants et des femmes, insistant sur le fait que le silence international est ce qui a encouragé l'occupation à continuer de verser le sang palestinien et à commettre des crimes de génocide sans précédent dans l'histoire moderne.

La présidence palestinienne a insisté sur l'importance d'une intervention immédiate de la part du monde entier pour arrêter cette agression, en particulier de la part de l'administration américaine qui soutient et protège cette occupation, notant que la poursuite de ces massacres confirme clairement que leur véritable objectif est de massacrer le peuple palestinien et de le déporter de sa terre, ce que la direction palestinienne n'autorisera jamais.

Le nombre de martyrs tombés dans la bande de Gaza à la suite de l'agression israélienne depuis le 7 octobre a dépassé la barre des 30 000, selon ce qu'a annoncé le ministère de la Santé de Gaza jeudi matin.

Cela intervient alors que les bombardements israéliens ont causé aujourd'hui d'importants dégâts dans le quartier d'Al-Zaytoun, de larges zones de la rue Salah al-Din et près du rond-point Dawlat dans la ville de Gaza.

Par ailleurs, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed Al-Budaiwi, a appelé à l'arrêt immédiat de toutes les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza et à garantir l'accès des aides humanitaires et des besoins essentiels pour soulager la souffrance de la population civile dans le secteur assiégé.