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Publié: octobre 3, 2024
Depuis l'assassinat de son secrétaire général, monsieur #Hassan Nasrallah, le "Hezbollah" persiste à s'enfermer dans le principe de l'obscurité, ne révélant ni l'avenir de sa situation interne d'une part, ni ne dévoilant ses orientations futures d'autre part, au point que certains l'accusent d'avoir laissé sa base choquée dans un état de confusion.
Il n'est pas nécessairement que cela tienne uniquement à l'attachement de cette base à la personne de Nasrallah qui a joué un rôle exceptionnel, plus grand que le parti lui-même ; la proclamation du décès et l'éloge funèbre ont aussi des fondements religieux chez les communautés islamiques qui doivent être suivis, notamment en ce qui concerne la promptitude à enterrer le défunt pour qu’il repose en paix éternelle.
Il est devenu connu que la base du parti ne dispose que des rumeurs qui ont circulé sur son assassinat, confirmées par la nécrologie émise par sa direction le lendemain. Depuis lors, aucune information relative à deux questions urgentes n'a été communiquée à cette base :
- Le sort du corps de monsieur Nasrallah, surtout après que des informations ont circulé disant qu'il était encore intact parce que la mort était due à une asphyxie.
- Qui sera son successeur à la tête de la hiérarchie du parti ?
Concernant ces deux points, il a d'abord été dit qu'il y avait deux opinions au sein de la direction : la première appelle à transférer le corps au cimetière Al-Salam à Najaf pour être inhumé à côté de l'imam Ali, ou à Karbala pour être enterré près du sanctuaire de l'imam Hussein.
Les partisans de cette opinion se basent sur deux fondements : le premier est que monsieur Nasrallah avait recommandé que sa dernière demeure soit en Irak, et le testament chez les chiites est sacré et doit être exécuté coûte que coûte. Le second est que les circonstances actuelles connues, dues à la poursuite des raids israéliens sur la banlieue et le sud, rendent difficile d'assurer des funérailles dignes au corps, sachant qu'il ne peut en aucun cas être organisé des funérailles modestes pour un homme de la stature de Nasrallah, tout en n'ayant pas la possibilité d'organiser une grande procession.
En tout cas, le parti dispose de justifications juridiques lui permettant d'organiser des funérailles finales rapides pour le défunt ou d'assurer une inhumation temporaire sous forme de dépôt récupérable pour un transfert ultérieur vers la dernière demeure.
Et si le parti prend encore son temps pour décider de l'enterrement de son maître et figure emblématique, facteur principal de sa grande stature depuis sa prise de commandement, certaines informations indiquent que la stratégie de l'obscurité pratiquée par le parti concernant l'enterrement de son corps s'applique aussi à la nomination de son successeur.
Il est connu que certains observateurs ont considéré dès la nécrologie de Nasrallah que la question était réglée, indiquant que son successeur légitime est son cousin M. Hachem Safieddine, qui occupe depuis plus de trois décennies la deuxième position dans le parti, à savoir président du conseil exécutif. De plus, cet homme, réputé pour sa sévérité et son comportement strict, a eu une présence remarquable sur la tribune.
En conséquence, tout le monde attendait l'appel urgent à la bay'a de M. Safieddine pour la direction du parti avant l'enterrement de Nasrallah, mais les deux événements attendus ont été reportés. Ce qui a ajouté à l'obscurité de la situation et à son mystère est que la direction du parti n'a pas donné une explication convaincante dissipant le mystère et mettant fin aux spéculations, pour ces deux reports. Cette réalité a poussé les observateurs à deux conclusions :
- Le parti a décidé de retourner à nouveau au cocon de l'obscurité, c’est-à-dire à la phase de formation et de constitution, qui a duré dix ans loin des projecteurs, jusqu'à ce que son premier secrétaire général, le cheikh Subhi al-Tufayli, soit évincé et que M. Abbas al-Moussawi soit élu en remplacement.
- La nouvelle réalité offre au parti l'occasion de tracer les contours de la période post-assassinat de Nasrallah, ce qui signifie qu'il est encore en phase de définition et de manière de combler le vide causé, et qu'il est obligé de le faire loin des influences du moment et des pressions de l'événement majeur.
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