La police de Toronto a déclaré que la gestion de centaines de manifestations qui ont eu lieu depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre a coûté 7,5 millions de dollars.

La police a indiqué qu'elle a répondu à 343 manifestations qui ont eu lieu dans la ville depuis le début de la guerre, et que le montant de 7,5 millions de dollars comprend également d'autres travaux proactifs liés au "Projet HAZEM", une initiative lancée par la police de Toronto pour ajouter des patrouilles autour des lieux sensibles des communautés juives et musulmanes.

La police a souligné que ce chiffre représente les coûts liés aux ressources humaines associées à la surveillance des manifestations, y compris environ 2,9 millions de dollars de salaires pour les heures supplémentaires.

La porte-parole de la police de Toronto, Stephanie Sayer, a déclaré dans un courriel : « Comme l’a mentionné le président, le nombre de manifestations et d'événements auxquels les agents de Toronto ont assisté depuis le 7 octobre est un exemple des pressions auxquelles nous sommes confrontés pour surveiller notre ville en croissance constante, qui est affectée de manière unique par les événements géopolitiques. Nos agents ont travaillé sans relâche pour gérer plus de 340 manifestations auxquelles ont participé des dizaines de personnes jusqu'à plus de 25 000 personnes, ce qui est bien supérieur à toute autre ville au Canada. »

Elle a poursuivi : « En conséquence, le service a dû redéployer et transférer des officiers d’autres secteurs du service afin de répondre, ce qui signifie que d’autres travaux n’ont pas été effectués ou ont été temporairement arrêtés, car nous donnons la priorité aux besoins immédiats de la sécurité publique. »

Toronto a connu plusieurs manifestations par semaine au cours des derniers mois.

Bien que la plupart des manifestations se soient déroulées sans incident, certaines ont visé des entreprises et des quartiers, et des accusations ont été portées concernant un petit nombre d'entre elles.

La police est sous pression pour fournir plus de sécurité dans la communauté en raison de la hausse des crimes haineux dans le contexte de la guerre en cours.

La police a confirmé le coût de la gestion des protestations alors que le différend entre la mairesse de la ville, Olivia Chow, et le président Myron Demkiw au sujet du budget de la police se poursuit.

Alors que le Conseil des services policiers de Toronto a approuvé une augmentation de 20 millions de dollars du budget de la police de Toronto pour 2024, cette augmentation a été réduite d'environ 12,6 millions de dollars lorsque les employés de la ville ont publié leur budget proposé pour la ville plus tôt ce mois-ci.

Demkiw a déclaré que cette augmentation réduite rendrait impossible la prestation du niveau de service attendu de la police.

Chow a déclaré jeudi que la police de Toronto recevait une augmentation « significative » de son budget et s’est engagée à fournir plus de détails sur les façons dont elle est financée.

Dans un tweet le même jour, Demkiw a déclaré que la force demandait une « augmentation modeste de 1,7 % » et que la réduction du budget approuvée par le conseil d'administration rendrait impossible l’atteinte des objectifs de recrutement.

Il a ajouté : « D’ici 2025, tous les gains sur le terrain seront annulés en raison des départs à la retraite et de la croissance. »

Chow devrait recevoir des commentaires de la commission du budget avant de présenter le projet de budget au conseil municipal le mois prochain.