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Publié: février 21, 2024
Le plan en évolution du gouvernement fédéral pour aider à protéger les Canadiens contre les préjudices en ligne pourrait inclure la nomination d'un nouveau médiateur pour traiter les préoccupations du public et un organisme de réglementation supervisant le comportement des plateformes Internet.
Un haut responsable informé sur le plan a déclaré que les nouveaux postes seraient créés dans le cadre de la prochaine législation concernant les préjudices en ligne, que le gouvernement espère annoncer d'ici avril.
La source ayant vu l'ébauche de la législation a déclaré : « Elle est presque prête à être lancée ». La source a parlé sous réserve d'anonymat pour discuter des détails qui n'ont pas encore été révélés.
Les experts en sécurité et technologie en ligne font pression depuis des mois sur les libéraux au pouvoir pour qu'ils présentent la législation qu'ils ont longtemps promise, visant à protéger les Canadiens, en particulier les mineurs, contre les préjudices en ligne.
Ils avertissent que les enfants canadiens bénéficient actuellement d'une protection moindre que ceux vivant au Royaume-Uni, dans l'Union européenne et en Australie, où de telles lois existent actuellement.
Le Premier ministre Justin Trudeau a promis cette mesure pour la première fois lors de la campagne électorale de 2019, mais un projet de loi ciblant les discours de haine en ligne est mort sur le papier lorsque des élections anticipées ont été déclenchées en 2021.
Le ministre de la Justice Arif Virani sera celui qui présentera le nouveau projet de loi, s'engageant à trouver le juste équilibre entre la protection des Canadiens et le soutien au droit à la liberté d'expression.
Les experts en confidentialité et les groupes de défense des libertés civiles ont vivement critiqué la proposition du gouvernement de 2021, qui comprenait une exigence accordant aux plateformes en ligne seulement 24 heures pour supprimer le contenu signalé comme préjudiciable.
Ils ont averti qu'un tel minimum aurait incité les entreprises à adopter une approche excessive de précaution, supprimant de manière proactive les matériaux acceptables par peur de contrevenir aux règles.
Des organisations telles que le Conseil national des musulmans canadiens ont également exprimé leurs préoccupations que les efforts visant à cibler le contenu lié au terrorisme en ligne - l'un des objectifs déclarés du projet de loi, selon Trudeau - pourraient affecter de manière disproportionnée leurs membres.
Finalement, le gouvernement est retourné à la planche à dessin et a rassemblé un nouveau groupe d'experts pour le conseiller sur les meilleures façons d'aller de l'avant.
Ces conseils comprenaient la création d'un rôle réglementaire qui rendrait les plateformes en ligne responsables du contenu qu'elles hébergent, en imposant des sanctions aux services qui ne s'en acquittent pas.
Le responsable a déclaré que l'organisme de réglementation proposé aurait pour mandat de garantir la conformité des géants d'Internet à la loi fédérale.
Le gouvernement prévoit également d'établir un poste de médiateur dont la mission serait de traiter les préoccupations des Canadiens ordinaires confrontés à des contenus ou scénarios problématiques en ligne.
Dans un discours récent devant le Barreau du Canada, Virani a déclaré être confiant dans la capacité du gouvernement à légiférer pour renforcer un monde Internet où « les utilisateurs peuvent s'exprimer sans se sentir menacés ou alimenter la haine ».
Il a ajouté : « Cela signifie également demander aux services en ligne de traiter et atténuer les risques de ce contenu nuisible sur leurs plateformes, ainsi que de donner aux utilisateurs les outils et ressources pour signaler ce contenu nuisible et demander de l'aide ».
Le leader conservateur Pierre Poilievre a déjà exprimé ses préoccupations concernant l'idée de créer un nouvel organisme de réglementation, car cela soulèverait des questions sur qui le gouvernement pourrait nommer à un tel poste.
Il a accusé les libéraux d'avoir renforcé la censure grâce aux lois antérieures qui visaient à réglementer les géants des médias sociaux.
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