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Publié: novembre 8, 2023
Il sera bientÎt obligatoire pour les employeurs en Ontario de divulguer les salaires ou la fourchette de rémunération dans les offres d'emploi.
Cette proposition fait partie d'une nouvelle législation visant à accroßtre la transparence pour les chercheurs d'emploi, la nouvelle loi « Travailler pour les travailleurs » sera présentée lorsque les députés retourneront à Queen's Park la semaine du 14 novembre.
De son cĂŽtĂ©, le ministre du Travail David Piccini a dĂ©clarĂ© Ă CTV News Toronto la semaine derniĂšre : « Lorsque les salaires des travailleurs restent secrets, il nây a quâun seul bĂ©nĂ©ficiaire, les entreprises. Combien de fois les gens postulent-ils pour des emplois pour dĂ©couvrir Ă la fin du processus que ce nâest pas du tout proche de la fourchette salariale quâils recherchaient ? »
Piccini a indiquĂ© que les dĂ©tails concernant les exigences relatives Ă la fourchette salariale seraient Ă©tablis aprĂšs une pĂ©riode de consultation, bien quâil soit conscient que si la fourchette est trop large, il y aura toujours un manque de transparence.
Le ministre a également laissé entendre que le gouvernement pourrait commencer avec des salaires de moins de 100 000 dollars par an.
LâOntario nâest pas la seule province Ă imposer la divulgation des salaires, la Colombie-Britannique a annoncĂ© plus tĂŽt cette annĂ©e quâelle demanderait aux employeurs dâinclure les informations sur les salaires ou la rĂ©munĂ©ration dans les offres dâemploi. La lĂ©gislation interdit Ă©galement aux employeurs de demander aux chercheurs dâemploi leur historique salarial.
Un rapport publiĂ© par lâOrganisation internationale du travail en 2022 a conclu que les politiques de transparence salariale peuvent aider Ă rĂ©vĂ©ler les Ă©carts de rĂ©munĂ©ration entre les groupes dĂ©mographiques. En consĂ©quence, plusieurs villes des Ătats-Unis ont demandĂ© aux employeurs dâinclure la fourchette salariale dans les offres dâemploi.
La lĂ©gislation ontarienne exigera Ă©galement que les entreprises informent les chercheurs dâemploi si lâintelligence artificielle (IA) est utilisĂ©e dans le processus de recrutement, ce que Piccini qualifie de « rĂ©alitĂ© croissante » sur le lieu de travail. LâIA est parfois utilisĂ©e par les entreprises et les agences de recrutement pour examiner les candidats et analyser les CV ou les demandes dâemploi. Selon Statistique Canada, sept pour cent des entreprises en Ontario en fĂ©vrier prĂ©voyaient dâadopter lâIA au cours de lâannĂ©e prochaine.
Le ministre a dĂ©clarĂ© quâil y avait des prĂ©occupations concernant lâaggravation des biais inhĂ©rents dus Ă la technologie, ainsi que des inquiĂ©tudes liĂ©es Ă la vie privĂ©e. Cependant, il a Ă©galement soulignĂ© que des Ă©tudes ont montrĂ© que lâIA peut aider Ă traiter des questions telles que lâĂ©galitĂ© salariale dans le processus de recrutement.
Cela ferait de lâOntario la premiĂšre juridiction au Canada Ă exiger la divulgation de lâutilisation de lâintelligence artificielle dans le recrutement.
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