Un officier saoudien dissident, le colonel Rabah Al-Anzi, a parlé de violations présumées liées au projet « Neom », la ville du futur qui constitue une partie essentielle de la Vision Saoudienne 2030 adoptée par l’Arabie Saoudite dans le cadre de son immense plan de développement.

Selon ses déclarations, un ordre lui a été donné en 2020 pour mener des opérations d’évacuation forcée contre les membres de la tribu des Huwaitat vivant dans les zones concernées par les plans du projet.

Les ordres comprenaient l’usage de la force létale contre toute personne refusant d’évacuer. Al-Anzi a refusé d’exécuter la mission et a décidé de quitter le royaume pour s’exiler en Grande-Bretagne.

Le projet « Neom », dont le coût est estimé à 500 milliards de dollars, est construit sur fond d’évacuations forcées ayant touché plus de 6000 personnes, selon les estimations gouvernementales, mais des organisations de défense des droits estiment que le nombre est plus élevé.

Des rapports des droits de l’homme indiquent que certains membres de la tribu ont été jugés en secret et certains ont été condamnés pour des accusations liées au terrorisme, avec des peines de mort prononcées contre plusieurs d’entre eux.

Il est important de noter que « Neom » est promu comme une ville sans carbone qui s’appuie sur les technologies les plus avancées, mais les critiques s’intensifient quant à l’impact du projet sur les populations autochtones et leurs droits.

Alors que le projet est perçu comme une vision ambitieuse, ces allégations jettent une ombre sur l’image du projet à l’international.