Le secrétaire général adjoint des Nations Unies pour le Moyen-Orient et l’Asie-Pacifique, Khaled Khiari, a mis en garde contre les graves conséquences politiques, sécuritaires, économiques et humanitaires de l'escalade militaire dans la mer Rouge et le danger d'une aggravation des tensions régionales.

Lors de son allocution devant le Conseil de sécurité de l’ONU, selon le Centre d’information des Nations Unies, ce jeudi, Khaled Khiari a déclaré que la poursuite des menaces des Houthis contre la navigation maritime, ainsi que le risque d'une nouvelle escalade militaire, suscitent une profonde inquiétude et pourraient affecter des millions de personnes au Yémen, dans la région et dans le monde.

Le responsable onusien de la direction des affaires politiques, du maintien de la paix et des opérations de paix a indiqué que les Houthis ont revendiqué la responsabilité de deux attaques dans la mer Rouge utilisant des missiles navals, depuis la dernière fois que le Conseil de sécurité a examiné cette situation le 18 décembre dernier.

Il a ajouté que l'ONU partage la préoccupation du secrétaire général de l'Organisation maritime internationale concernant la nécessité de protéger la navigation maritime et les répercussions potentielles des attaques actuelles ainsi que la perturbation du trafic maritime dans la mer Rouge et ses environs sur le commerce international.

Khiari a réaffirmé la nécessité d'assurer la sécurité et la sûreté de la navigation maritime dans la région, appelant à la libération immédiate du navire (Galaxy Leader) et de son équipage détenus par les Houthis depuis le 19 novembre dernier, précisant que de tels incidents dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen doivent cesser.

Le responsable onusien a encouragé toutes les parties concernées à éviter toute nouvelle escalade, à apaiser les tensions et les menaces, soulignant que cela est crucial pour que la navigation à travers la mer Rouge revienne à la normale et pour éviter que le Yémen ne sombre dans une catastrophe régionale, insistant sur l'importance de la poursuite de l'engagement du Conseil de sécurité avec toutes les parties concernées susceptibles de promouvoir la retenue.

De son côté, la Corée du Sud, qui a commencé ce mois-ci son mandat de membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, a exprimé son inquiétude face à l'aggravation des tensions dans la mer Rouge lors de la première réunion officielle du Conseil de sécurité cette année.

Lors de la réunion du Conseil de sécurité tenue au siège de l'ONU à New York, l'ambassadeur coréen auprès de l’ONU, Hwang Joong-gu, a déclaré, selon l'agence de presse coréenne "Yonhap" ce jeudi, que la mer Rouge constitue une voie navigable importante pour le commerce international, et que toute menace ou perturbation à la liberté de navigation reconnue par le droit international ne peut être tolérée ni justifiée.

Il a expliqué que la situation grave dans la bande de Gaza suscite des inquiétudes quant à une série de répercussions sur d'autres régions et à la dégradation des relations, soulignant l'urgence de faire tous les efforts possibles pour apaiser les tensions dans la région, y compris dans la mer Rouge — s'engageant à suivre de près l'évolution de la situation au Yémen et au-delà, notamment la mise en œuvre des sanctions telles que l'embargo sur les armes, en mentionnant la présidence de la Corée du Sud du comité des sanctions sur le Yémen auprès du Conseil de sécurité.

Il est à noter que le comité des sanctions du Conseil de sécurité est responsable de surveiller la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité, y compris l'embargo sur les armes imposé aux individus et aux organisations.