Un comité d’enquête examine le comportement d’un professeur d’éthique et de culture religieuse qui a été transféré de l’école où il enseignait, afin de formuler des observations sur l’islam que le Centre de services scolaire de Montréal considère comme inacceptables.

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a ordonné la formation de ce comité suite à une plainte déposée par un membre de la communauté musulmane de la région de Côte-de-Neige. Le bureau du ministre Drainville a refusé de commenter cette décision pour des raisons de confidentialité.

L’objectif de l’enquête est de déterminer si ce professeur a commis une faute grave dans l’exercice de ses fonctions ou un acte portant atteinte à l’honneur et à la dignité de la fonction d’enseignant.

Le comité composé de trois membres, un avocat et deux délégués du secteur de l’éducation, devra également déterminer si la plainte est fondée ou non.

La plainte, soutenue par plus de 500 personnes, allègue que plusieurs sections de la Loi sur l’éducation, relatives au respect de la liberté de conscience et de religion des élèves et à la prévention de l’intimidation, ont été violées durant le cours d’éthique et de culture religieuse donné en septembre dernier à l’école secondaire La Voie à Montréal. Le plaignant Ibrahim Ait Aziz a demandé l’annulation du permis d’enseignement du éducateur.

Le comité devra soumettre ses conclusions au ministre Drainville, qui décidera ensuite du sort de l’enseignant.