Mark Carney, le nouveau leader du Parti libéral au pouvoir au Canada et ancien gouverneur de la Banque d'Angleterre, a affirmé que son pays « ne sera jamais » une partie des États-Unis, lors de son premier discours après sa victoire à la course à la direction du Parti libéral, devenant ainsi le successeur du Premier ministre sortant Justin Trudeau.

Carney (59 ans), qui a dirigé la Banque d'Angleterre entre 2013 et 2020, occupe actuellement le poste de président du conseil d'administration de la société canadienne Brookfield Asset Management spécialisée dans l'investissement alternatif. Sa victoire à la direction du parti est intervenue après l'annonce de la démission de Trudeau en janvier dernier, suite à des pressions internes de la part des députés de son parti.

Les défis à venir

Carney devra, dans ses nouvelles fonctions, fixer la date des prochaines élections générales au Canada, qui doivent avoir lieu au plus tard le 20 octobre prochain.

Dans son discours de victoire, présenté par sa fille Cléo, Carney a déclaré :

« Qui est prêt à défendre le Canada avec moi ? Oui Canada, le Parti libéral est uni, fort et prêt à se battre pour construire un meilleur pays. »

Réponse aux menaces de Donald Trump concernant l'annexion du Canada

Faisant référence aux tensions commerciales avec les États-Unis et aux déclarations de l'ancien président américain Donald Trump sur la possibilité d’« annexer le Canada » pour en faire le 51e État américain, Carney a réagi fermement en déclarant :

« Nous avons fait de ce pays le meilleur pays du monde, et nos voisins veulent nous prendre. Impossible. »

Il a ajouté :

« Les Américains veulent nos ressources, notre eau, notre terre, notre pays (…) s’ils réussissent, ils détruiront notre mode de vie. »

Il a poursuivi :

« L’Amérique n’est pas le Canada. Et le Canada ne fera jamais partie de l’Amérique de quelque manière que ce soit. »

Une position politique ferme

Les déclarations de Carney reflètent une position forte vis-à-vis des relations avec les États-Unis, à un moment où les relations commerciales entre les deux pays connaissent une tension croissante, notamment après l’imposition par Washington de droits de douane sur les produits canadiens et les menaces de Trump d’adopter des mesures commerciales plus strictes.

Rétablissement de l’unité du Parti libéral

Carney cherche à rétablir l’unité du Parti libéral après une période de déclin populaire sous la direction de Trudeau, affirmant sa détermination à renforcer l’économie canadienne, protéger les emplois et faire face aux défis économiques mondiaux.

Prévisions politiques à venir

Avec la victoire de Carney à la tête du parti, on s’attend à ce qu’il fasse face à un test difficile lors des prochaines élections, surtout avec la montée en popularité du Parti conservateur dirigé par Pierre Poilievre, qui mène une campagne acharnée contre les politiques économiques du Parti libéral, accusant Carney de suivre les pas de Trudeau en « augmentant les impôts et en aggravant la crise du coût de la vie. »

Le paysage politique au Canada

Le paysage politique canadien devrait connaître une confrontation intense entre les libéraux dirigés par Carney et les conservateurs sous la conduite de Poilievre lors des prochaines élections, alors que les tensions avec les États-Unis persistent et que les défis économiques internes s’aggravent.