Près de 50 élèves de la région de Montréal – la grande majorité d'entre eux étant des filles – ont été empêchés de travailler mercredi dernier après que leur école a jugé que les shorts qu'ils portaient étaient trop courts.

Hier jeudi, de nombreux élèves ont également organisé une grève pour protester contre ce qu'ils considèrent comme des règles vestimentaires « sexistes » ciblant injustement les filles.

Isabelle Darouin, élève à l'école secondaire Césaire-Antoine Labelle à Laval, a déclaré qu'une employée lui avait dit que ses genoux étaient attirants pour les garçons. « Je n'ai pas compris pourquoi. Elle a dit mot pour mot : 'Tes genoux sont attirants pour les garçons ; je ne comprends pas pourquoi'. Tu dois rentrer à la maison.

Tally Cloutier, élève en onzième année, a déclaré : « Je trouve un peu humiliant d'être discriminée à cause du short. »

Cloutier insiste sur le fait que ces mesures affectent presque exclusivement les élèves féminines.

Elle a écrit dans un message que « les shorts que nous portons en tant qu'élèves couvrent nos corps de manière respectueuse et nous n'autorisons rien d'inapproprié à apparaître ».

L'élève a ajouté que le système de ventilation de l'école est médiocre et affirme qu'il n'y a pas de climatisation.

« Par conséquent, les températures à l'intérieur des salles de classe sont plus élevées qu'à l'extérieur ». « Ces températures ne créent pas un environnement propice à l'apprentissage. »

Romie Moïse Éthier, élève en onzième année, a déclaré : « Il est difficile de se concentrer quand on essaie de refroidir son corps ».

Selon les règles vestimentaires de l'école, communiquées aux parents, les shorts doivent arriver au niveau du genou ou juste au-dessus. Dans un courriel envoyé aux parents, l'école a expliqué : « Les règles vestimentaires ont été élaborées après consultation de la communauté scolaire, et visent à créer un environnement harmonieux dans l'école ».

Elle a ajouté que même certains shorts des équipes sportives scolaires peuvent constituer une infraction s'ils sont portés au quotidien. L'école a également informé les parents que « si un élève ne respecte pas les règles, il devra changer de vêtements, s'il en a sous la main, ou sera renvoyé chez lui pour se changer ».