Le Conseil ministériel de la sécurité nationale irakien a démenti mercredi la véracité des allégations concernant l'utilisation par l'Iran des terres irakiennes comme plateforme pour riposter aux attaques israéliennes survenues en octobre.

Lors de sa réunion présidée par le chef du gouvernement Mohamed Chiaa al-Soudani, le conseil a souligné la position ferme de l'Irak en soutien à la lutte des peuples palestinien et libanais, dénonçant les crimes commis par l'entité sioniste à leur encontre, comme l'a rapporté l'Agence de presse irakienne.

Le conseil a confirmé que les informations évoquant l'utilisation des terres irakiennes comme point de départ pour des attaques ne sont que de « faux prétextes », estimant que ces accusations visent à porter atteinte à la souveraineté de l'Irak et à justifier d'éventuelles attaques contre lui.

Dans une démarche visant à renforcer la position neutre de l'Irak, le conseil a indiqué que « les intérêts supérieurs de l'Irak exigent de tenir ses terres et son espace aérien à l'écart de tout conflit potentiel », affirmant que l'Irak ne permettra pas que son territoire soit utilisé comme plateforme pour toute escalade militaire.

Ces déclarations interviennent à un moment sensible où les tensions entre l'Iran et Israël se sont accrues.

Le journal « Times of Israel » avait rapporté dimanche dernier, citant des sources anonymes, que des satellites avaient détecté le transfert de missiles balistiques de l'Iran vers l'Irak, ce qui a suscité des spéculations sur la possibilité que ces missiles soient utilisés contre Israël dans une attaque imminente.

Cette escalade coïncide avec la menace de l'Iran de répondre vigoureusement à une attaque israélienne lancée le 26 octobre, elle-même en réponse à une attaque à la roquette iranienne au début du même mois.