Après que le « Hezbollah » a confirmé officiellement, samedi, le « martyr » de son secrétaire général Hassan Nasrallah lors d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, les spéculations ont augmenté quant à l'identité de son successeur à la tête du parti.

Selon des sources au sein du parti, au correspondant d'Anadolu, Hashim Safi al-Din est le favori pour succéder à Nasrallah.
Le vendredi soir, des avions de chasse israéliens de type « F-35 » ont mené une frappe « violente et sans précédent » sur le siège central du Hezbollah dans le quartier de Harat Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth ; ce qui a causé la mort de Nasrallah.

Qui est Hashim Safi al-Din ?
Hashim Safi al-Din occupe le poste de président du conseil exécutif du Hezbollah, et il est considéré comme le numéro deux du Hezbollah après Hassan Nasrallah, à tel point qu'il est décrit dans les milieux médiatiques depuis des années comme « l'ombre » de Nasrallah.

Safi al-Din est né en 1964 dans la ville de Deir Qanoun al-Nahr dans le district de Tyr, au sud du Liban.

Peu d'informations sont disponibles sur cet homme, mais il est connu pour avoir fait partie de la structure du « Hezbollah » depuis la fondation du groupe en 1982.

Dans les années 1980, Safi al-Din s'est rendu à la ville de Qom en Iran pour rejoindre là-bas son cousin Hassan Nasrallah, afin d'étudier les sciences religieuses.

Safi al-Din a été préparé pour succéder à Nasrallah depuis 1994, lorsque l'homme a été rappelé de Qom à Beyrouth pour prendre la présidence du conseil exécutif, considéré comme le gouvernement du parti, en remplacement de Nasrallah, qui est devenu secrétaire général du parti. Son travail était supervisé à l'époque par l'ancien commandant de la sécurité du parti, Imad Mughniyeh.

Au cours de trois décennies, cet homme a tenu de nombreux dossiers quotidiens sensibles au sein du parti, de la gestion de ses institutions à la gestion de ses fonds et investissements à l'intérieur et à l'extérieur, laissant les dossiers stratégiques aux mains de Nasrallah.

Présence populaire et politique
À l'instar de Nasrallah, avec qui il partage de nombreuses qualités, Safi al-Din se distingue par sa présence populaire et politique, ainsi que par ses discours éloquents et enflammés, souvent enveloppés d'un ton religieux fort.

Dans ces discours, il met en avant son engagement à faire face aux agressions israéliennes et à affirmer une réponse ferme envers elles.

Dans un discours prononcé le 13 juillet 2024, Safi al-Din a déclaré : « Si notre mission, comme c’est le cas aujourd’hui, est d’être dans le sud pour combattre cet ennemi et offrir nos martyrs, nous sommes prêts à tout sacrifier, et confiants que Dieu nous accordera la victoire comme Il l’a fait en 2006. »

Dans un autre discours le 18 du même mois, il a insisté sur le fait que « le Liban est concerné par la guerre contre l'ennemi israélien sans restrictions ni limites. »

Safi al-Din a également confirmé à plusieurs reprises, récemment, ce que Nasrallah avait déjà annoncé, que le Hezbollah ne cessera pas de soutenir le front de Gaza tant qu’Israël ne mettra pas fin à son agression contre la bande.

Relations étroites avec l'Iran
Safi al-Din entretient de bonnes relations avec Téhéran ; en plus d’avoir passé des années à étudier les sciences religieuses dans la ville de Qom, il est devenu parent en 2020 du commandant précédent de la Force Qods iranienne, Qassem Soleimani. Son fils Reda a alors épousé Zein, la fille de Soleimani.

En 2017, le département du Trésor américain a annoncé « l’inscription de Safi al-Din sur la liste du terrorisme » sous prétexte qu’il appartenait au « Hezbollah ».