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Publié: décembre 10, 2023
Alors qu'un tiers des Canadiens affirment avoir lu la Charte des droits et libertés, beaucoup ne parviennent pas à distinguer son texte de celui de la Déclaration d'indépendance américaine, selon une nouvelle étude.
Il existe également une division importante lorsqu'il s'agit de savoir si les Canadiens approuvent la phrase d'ouverture de la Charte, qui fixe le ton pour le reste du document.
De son côté, Jack Jedwab, président de l'Association d'études canadiennes, qui a mandaté l'enquête en collaboration avec l'Institut Metropolis, a déclaré : « Ils pensent qu'ils en savent plus qu'ils ne le savent réellement. »
« Nous avons besoin de plus d'éducation à la Charte, si l'on veut. Ou plus de connaissances en matière de Charte. »
L'Association Jedwab a publié les résultats pour coïncider avec le 75e anniversaire de l'adoption par l'ONU de la Déclaration universelle des droits de l'homme le 10 décembre 1948.
L'enquête a demandé aux participants s'ils avaient lu la Charte canadienne des droits et libertés, signée en 1982, et 33 % ont répondu par l'affirmative.
Comparé à 62 % des participants qui ont répondu par la négative, et 5 % restants qui ont indiqué ne pas savoir ou préfèrent ne pas répondre.
Lorsqu'ils ont été interrogés par une question oui/non sur la déclaration préliminaire de la Charte - « Le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la souveraineté de Dieu et la primauté du droit » - 38 % des participants ont dit qu'ils étaient d'accord, contre 37 % qui ont dit qu'ils ne l'étaient pas. Un quart d'entre eux ont dit qu'ils ne savaient pas ou préféraient ne pas répondre.
Jedwab a également indiqué que les résultats sont encore plus surprenants lorsqu'on les restreint à ceux qui ont dit qu'ils avaient effectivement lu le document.
Ces derniers étaient plus susceptibles d'approuver la phrase d'ouverture, mais cela ne représentait toujours que 47 %.
Parmi ceux qui ont dit ne pas avoir lu le document, près des deux tiers étaient soit en désaccord, soit ont dit qu'ils ne savaient pas ou préféraient ne pas répondre.
Jedwab a suggéré que la division pourrait être attribuée aux sentiments des répondants concernant la mention de Dieu, alors que la société canadienne se considère laïque.
L'enquête a également indiqué que beaucoup de Canadiens ne comprennent pas non plus la différence entre la Charte et les droits énoncés dans la Déclaration d'indépendance américaine.
En réponse à la question de savoir si chaque personne vivant au Canada a le droit à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur, 88 % des participants ont répondu « oui », contre seulement neuf pour cent qui ont répondu « non » et trois pour cent qui ont refusé de répondre.
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