Les déclarations controversées de l'ancien président américain Donald Trump continuent de susciter des réactions internationales en colère, avec un renouvellement des discussions sur des plans expansionnistes impliquant le contrôle de territoires étrangers, le dernier en date étant sa proposition d'imposer un contrôle américain sur la bande de Gaza et de la transformer en une station touristique, ce que les observateurs ont décrit comme faisant partie d'une série de projets coloniaux proposés pendant sa présidence.

Gaza : le projet « Riviera du Moyen-Orient » et la menace militaire

Les déclarations de Trump concernant Gaza ont ravivé le débat sur sa vision du contrôle américain des terres, où il a proposé l'idée de « reloger les Palestiniens ailleurs » puis de mettre la bande sous contrôle américain pour la transformer en « Riviera du Moyen-Orient » via d'énormes projets économiques.

Selon des rapports médiatiques américains, Trump n'a pas exclu l'usage de la force militaire pour atteindre cet objectif, ce qui a suscité de larges condamnations de la part de pays et d'organisations de défense des droits de l'homme, qui ont considéré cela comme une violation flagrante du droit international et des droits des Palestiniens.

Groenland : une tentative d'acquisition inachevée

La bande de Gaza n'était pas le seul projet expansionniste que Trump a poursuivi, puisqu'il a déjà tenté d'acheter l'île de Groenland au Danemark durant son premier mandat, qualifiant sa possession de « nécessité absolue ».

Bien que Copenhague ait fermement refusé de vendre l'île, Trump n'a pas renoncé à cette idée, laissant entendre qu'il pourrait recourir à la contrainte militaire ou économique pour y parvenir. Les experts estiment que l'intérêt de Trump pour le Groenland ne se limite pas à sa position stratégique, mais inclut également ses ressources naturelles riches en minéraux rares, qui pourraient devenir plus accessibles à l'exploitation avec la poursuite de la fonte des glaces due au changement climatique.

Canada : « le 51ème État américain » ?

Dans une démarche qui a suscité la colère du voisin du Nord, Trump a évoqué à plusieurs reprises en janvier dernier la possibilité d'annexer le Canada aux États-Unis et d'en faire le « 51ème État américain ».

Bien qu'il ne soit pas clair si ses déclarations étaient simplement une manœuvre de négociation ou une volonté sérieuse, elles ont provoqué un large mécontentement dans les milieux politiques canadiens. Les responsables fédéraux et régionaux de divers horizons politiques ont dénoncé cette idée, tandis que le public canadien a répondu par un boycott des voyages aux États-Unis et un refus de l'hymne national américain lors des rencontres sportives.

Panama : une tentative de reprise du contrôle du canal

Le canal de Panama n'a pas échappé aux plans expansionnistes de Trump, qui a récemment renouvelé son engagement à **« récupérer » le canal**, affirmant que la présence de la Chine y représente une menace stratégique pour les États-Unis.

Trump a déclaré : « La Chine gère le canal de Panama qui n’a pas été donné à la Chine, mais à Panama par stupidité, mais ils ont violé l’accord, et nous le récupérerons, sinon quelque chose de très fort se produira. »

En réponse à ces déclarations, le président panaméen Raúl Molina a affirmé que la souveraineté de son pays sur le canal n'est pas une question à débattre, mais il a indiqué sa disposition à travailler avec Washington concernant de nouveaux investissements, tandis que son pays a décidé de ne pas renouveler l’accord de 2017 la liant à l’initiative chinoise des Nouvelles Routes de la Soie.

Un projet expansionniste confronté à un rejet mondial

Les déclarations de Trump concernant Gaza, le canal de Panama, le Groenland et le Canada soulèvent des questions sur sa vision expansionniste des États-Unis, qui contredit les principes internationaux relatifs à la souveraineté nationale.

Alors que ces propositions rencontrent un rejet sévère des gouvernements des pays concernés, elles dévoilent une stratégie non conventionnelle visant à renforcer l'influence américaine à l'échelle mondiale, même au prix de la souveraineté d'autres États.

À l'approche des prochaines élections américaines, les craintes s’intensifient quant à une possible résurgence de ces ambitions expansionnistes par Trump, ce qui pourrait conduire à de nouvelles crises diplomatiques et à une escalade des tensions internationales.