Le changement climatique a beaucoup contribué à l’enregistrement de vagues de chaleur extrêmes cet été au Canada, en particulier dans l’Arctique où les températures ont atteint 35 degrés Celsius, a annoncé vendredi le ministère canadien de l’Environnement. Le ministère a indiqué que les trois quarts des 37 vagues de chaleur extrêmes étudiées par les climatologues cet été étaient dus au phénomène du réchauffement climatique.

En d’autres termes, la probabilité de ces vagues de chaleur en raison du réchauffement était au moins dix fois plus élevée. Le chercheur du ministère de l’Environnement, Naiten Gillett, a déclaré : « Les températures étaient plus élevées que d’habitude dans presque tout le Canada durant l’été », soulignant que le pays a connu le quatrième été le plus chaud jamais enregistré. Il a ajouté : « Au cours des 77 dernières années, les températures estivales ont augmenté en moyenne de 1,7 degré Celsius à l’échelle nationale, et la principale cause de ce réchauffement est le changement climatique dû aux activités humaines. »

Le changement climatique est dû aux activités humaines

La région arctique canadienne a été la plus touchée par une vague de chaleur continue de 25 jours entre septembre et octobre dans la région de Kikiqtaluk au Nunavut. À l’ouest, dans les Territoires du Nord-Ouest, la ville d’Inuvik, située sur les rives de l’océan Arctique, a enregistré un record de 35 degrés Celsius début août.

Gillett a déclaré : « C’est un exemple de l’impact du changement climatique dans le Nord, ce qui est très préoccupant », soulignant que les communautés ne sont pas adaptées à de telles températures. Selon les données recueillies par le ministère, il était « très peu probable » que de telles vagues de chaleur surviennent à l’ère préindustrielle. En moyenne, le Canada connaît un réchauffement deux fois plus important que le reste du monde. Quant à l’Arctique, le réchauffement est environ trois fois plus rapide.

Les experts ont souligné que les printemps et étés deviennent plus chauds, ce qui se traduit par une fonte prématurée des neiges au cours de l’année, des vagues de chaleur plus graves ainsi que des conditions plus favorables au déclenchement d’incendies de forêt. Le gouvernement a expliqué que ces phénomènes extrêmes, supposés se produire « une fois tous les cent ans », sont désormais enregistrés fréquemment et deviennent plus coûteux et dangereux.

L’été 2024 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, avec des températures records qui se poursuivent depuis plus d’un an, accompagnées de vagues de chaleur, de sécheresses et d’inondations dévastatrices alimentées par le réchauffement climatique.