Le groupe Hezbollah libanais a annoncé aujourd'hui, mardi, avoir visé une base israélienne de surveillance aérienne "avec une importante salve de missiles", en réponse à l'attaque israélienne dans la région de Baalbek à l'est du Liban lundi dernier.

Hezbollah a précisé avoir visé "la base aérienne de Meron" en Israël avec une importante salve de missiles tirés de plusieurs lanceurs, tandis que le correspondant de "Sky News Arabia" a rapporté le lancement de dizaines de missiles depuis le sud du Liban vers la Haute Galilée au nord d'Israël.

L'armée israélienne avait précédemment indiqué que des sirènes d'alerte avaient retenti dans le nord d'Israël après le lancement de missiles depuis le côté libanais.

Des médias israéliens ont rapporté qu'il y aurait eu jusqu'à 40 missiles lancés depuis le Liban en direction de la base aérienne de Meron.

Hezbollah avait déclaré auparavant avoir visé le quartier général d'une brigade militaire israélienne sur le plateau du Golan par soixante missiles Katioucha, un ciblage qu'il a qualifié de "réponse" aux frappes ayant touché les environs de la ville de Baalbek à l'est du Liban ainsi qu'aux agressions contre des villages et des maisons civiles ayant fait deux morts parmi ses rangs.

Deux membres de Hezbollah ont été tués à la suite de frappes aériennes israéliennes à l'est du Liban, une première depuis le début de l'escalade à la frontière, Israël affirmant avoir ciblé un système de défense aérienne appartenant au groupe, en représailles à l'abattage d'un de ses drones plus tôt dans la matinée.

De plus, Hezbollah a mené lundi dix opérations ciblées, dont la plus marquante a été l'abattage d'un drone israélien de type Hermes 450 par un missile sol-air au-dessus de la région d'Iqlim al-Tuffah, ainsi que l'attaque du quartier général de la brigade du Golan à Nafah avec soixante missiles Katioucha.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, avait déclaré dimanche qu'Israël intensifierait ses frappes contre Hezbollah, indépendamment d'un possible cessez-le-feu à Gaza.

Il a affirmé : "Ceux qui pensent qu'un accord pour la libération des otages et une trêve temporaire dans la bande de Gaza allégeront l'escalade au nord se trompent."

La frontière continue de connaître des affrontements entre le Hezbollah libanais et les forces israéliennes depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, dans un contexte de tension croissante entre le Liban et Israël.