Gerald Butts, ancien conseiller du Premier ministre canadien Justin Trudeau et l’un de ses plus proches amis, a déclaré que Trudeau pourrait ne pas continuer à diriger le Parti libéral lors des prochaines élections. Cette déclaration est intervenue après la démission surprise de la ministre des Finances Chrystia Freeland la semaine dernière, ce qui a constitué un coup dur pour Trudeau et a ébranlé sa stabilité au sein du parti.

Crises au sein du Parti libéral

Butts, qui a travaillé avec Trudeau depuis le début de sa carrière politique, a écrit dans un article sur la plateforme Substack que le Parti libéral se trouve dans une situation similaire à celle d’avant que Trudeau n’en prenne la tête en 2013, souffrant d’une baisse de popularité et de critiques l’accusant d’être déconnecté des préoccupations du peuple.

Freeland, considérée comme l’une des personnes les plus proches de Trudeau, a suscité, par sa démission, des spéculations sur l’avenir de Trudeau, surtout avec l’augmentation des appels de certains membres actuels et anciens du parti pour qu’il démissionne afin de faire place à une nouvelle direction.

Scénarios possibles

Butts a appelé à l’organisation d’une course à la direction transparente pour choisir le successeur de Trudeau au lieu d’installer directement Freeland ou quelqu’un d’autre. Il a également indiqué que Trudeau pourrait suspendre les séances du parlement pour une courte période afin de laisser au parti le temps d’organiser la course, mais cela laisserait une fenêtre de campagne plus restreinte comparée aux courses précédentes à la direction.

Progrès des conservateurs et pression pour des élections anticipées

D’un autre côté, le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre domine largement les sondages devant Trudeau, avec des prévisions selon lesquelles son parti obtiendrait une majorité écrasante lors des prochaines élections.

Par ailleurs, Butts a indiqué que la démission de Freeland augmente la probabilité de tenir des élections prochainement l’année prochaine, avec une hausse des chances de victoire des conservateurs.

En même temps, le Parti conservateur dirigé par John Williamson cherche à pousser un vote de censure contre le gouvernement Trudeau dès le retour du parlement en janvier, ce qui pourrait conduire à des élections anticipées. Le chef du Nouveau Parti démocratique Jagmeet Singh a confirmé sa disposition à soutenir ce vote, affirmant que les libéraux « ne méritent pas une autre chance ».

Le Canada s’oriente vers une période politique troublée, le Parti libéral faisant face à d’importants défis internes et externes, alors que la pression monte pour renverser le gouvernement Trudeau.