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Publié: avril 15, 2024
Le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec connaissent un grand désaccord ces dernières années sur de nombreuses questions, dont celle de l'immigration.
Le président d'un grand groupe d'entreprises a indiqué que le récent différend entre le gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral concernant l'immigration est basé sur la politique et non sur la réalité du marché du travail.
Karl Blackburn, président et directeur général du Conseil du patronat du Québec, a déclaré : « À certains égards, c'est regrettable »
Ses commentaires interviennent alors que le premier ministre du Québec, François Legault, menace de tenir un « référendum » sur l'immigration si le gouvernement fédéral ne prend pas de mesures rapides pour arrêter le nombre croissant d'immigrants temporaires comprenant les travailleurs étrangers, les étudiants internationaux et les demandeurs d'asile.
La semaine dernière, Legault a déclaré : « La majorité des habitants du Québec croient que 560 000 immigrants temporaires est un nombre beaucoup trop élevé, que cela nuit à notre système de santé, que nous n'avons pas assez d'enseignants, que nous n'avons pas assez de logements ».
Christine Fréchette, ministre de l'Immigration régionale, a souligné que les demandes de la province incluent des exigences plus strictes pour la langue française dans les programmes d'immigration gérés par le gouvernement fédéral et une réduction du nombre de demandeurs d'asile et de travailleurs temporaires.
Alors que le premier ministre Justin Trudeau a rejeté la tentative de la province de prendre le contrôle total de l'immigration – une responsabilité commune actuellement – Legault a déclaré en mars que son homologue fédéral avait montré de l'ouverture à certaines demandes de la province, et s'était mis d'accord avec lui sur la nécessité de réduire le nombre d'immigrants temporaires.
Cependant, Blackburn n'est pas d'accord avec l'idée qu'il y ait trop de travailleurs temporaires, qui, selon lui, travaillent dans nos entreprises qui produisent des biens et des services », ajoutant que leur nombre reflète les besoins du marché du travail et la société vieillissante.
Il a déclaré soutenir l'appel du gouvernement Legault à réduire le nombre de demandeurs d'asile dans la province car le Québec a reçu une part disproportionnée ces dernières années, mais il a condamné la décision impulsive « prise par le gouvernement fédéral de réimposer soudainement des visas d'entrée à certains citoyens mexicains plus tôt cette année, une mesure pour laquelle le Québec a plaidé comme moyen de réduire les demandes d'asile.
Il a expliqué que cela a effectivement des « impacts directs » sur les entreprises en limitant leur capacité à faire venir des travailleurs
Il a dit que toute mesure ultérieure visant à réduire le nombre de travailleurs temporaires nuirait davantage à l'économie du Québec ainsi qu'aux consommateurs qui ne pourront plus accéder aux mêmes biens et services
Blackburn a ajouté : Il semble que nos gouvernements aient sciemment accepté de faire perdre des contrats aux entreprises pour des raisons partisanes et politiques et non sur la base de la croissance économique, ce qui est assez illogique ».
Il a assuré que les politiciens imputent injustement aux immigrants la pénurie de logements, de places en garderie et d'enseignants, alors que le véritable problème est l'échec du gouvernement à investir dans ces domaines.
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