Des centaines de milliers de travailleurs du secteur public au Québec ont cessé le travail ce lundi lors de la première série de grèves d'une journée.

Les écoles, les établissements de santé et les services sociaux seront perturbés alors que quatre syndicats représentant un front commun d'environ 420 000 travailleurs manifesteront contre la dernière offre contractuelle dans la province.

Les syndicats promettent de mener une bataille historique pour préserver leur pouvoir d'achat pendant cette période d'inflation élevée.

L'offre récente du gouvernement comprend également une augmentation salariale de 10,3 % sur cinq ans et un paiement unique de 1000 dollars pour chaque travailleur – une proposition qualifiée de « dérisoire » par les syndicats.

La grève durera de minuit jusqu'à 10h30 dans les écoles primaires et secondaires, et jusqu'à midi dans les collèges préuniversitaires.

Certaines services de santé et sociaux, y compris la santé mentale, la protection de la jeunesse et l'imagerie médicale, fonctionneront aussi entre 70 et 85 %, selon le département.

Les services d'urgence et les soins intensifs seront assurés à 100 %.

D'autres syndicats devraient également organiser des grèves dans les jours à venir, notamment une grève de deux jours mercredi et jeudi par le syndicat représentant 80 000 infirmiers, infirmiers auxiliaires, spécialistes en respiration et autres professionnels de la santé.

Pour sa part, un syndicat représentant environ 65 000 enseignants au Québec a également déclaré qu'il entamerait une grève générale illimitée le 23 novembre si aucun accord n’était conclu.

Les négociations se poursuivent depuis le début de l'année, après que le gouvernement a présenté son offre en décembre 2022.

Les deux parties étaient encore à la table vendredi, selon Robert Cuomo, président de l’Alliance des professionnels et techniciens en santé et services sociaux (APTS).

Dans le même ordre d’idées, le gouvernement a déclaré que, en plus des augmentations salariales, son offre prévoit plus de financement pour les travailleurs et les quarts de travail qu’il considère prioritaires, comme le travail des infirmières la nuit et les week-ends ainsi que les assistants d’enseignement dans les écoles primaires. Les travailleurs gagnant moins de 52 000 dollars par an recevront une augmentation supplémentaire de 1 %.

D’un autre côté, les syndicats affirment que la proposition du gouvernement ne couvre pas l’inflation.

Ils ont répliqué en exigeant un contrat de trois ans avec des augmentations annuelles liées au taux d’inflation : deux points de pourcentage au-dessus de l’inflation lors de la première année ou 100 dollars par semaine, selon ce qui est le plus avantageux, suivis de trois points de plus la deuxième année et de quatre points supplémentaires la troisième année.