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Publié: septembre 27, 2024
La société Deloitte Canada prévoit une reprise de la croissance économique l'année prochaine, prévoyant que la Banque du Canada réduira le taux d'intérêt principal à moins de trois pour cent d'ici la mi-2025.
Dans les prévisions économiques d'automne de l'entreprise publiées jeudi, elle s'attend à ce que le taux d'intérêt de la banque centrale baisse à 3,75 % d'ici la fin de cette année et atteigne un taux neutre de 2,75 % d'ici la mi-année prochaine.
Parallèlement, l'économie devrait croître modérément avec la poursuite d'un assouplissement des conditions du marché du travail, d'autant plus que de nombreux propriétaires n'ont pas encore fait face à des taux d'intérêt plus élevés lors du refinancement de leurs prêts.
Dawn Desjardins, économiste en chef de Deloitte Canada, a déclaré : « Nous pensons que nous allons vivre une bonne année l’année prochaine ».
Desjardins a déclaré qu'il semble que le Canada réussira à éviter la récession malgré l'impact de la hausse des coûts d'emprunt sur l'économie.
Il a expliqué qu'il est difficile de dire que l'économie vacille durant cette période de hausse des taux d'intérêt.
Mais après cela, les chiffres globaux montrent toujours que l'économie est en expansion, oui, le marché du travail a reculé, mais je ne pense pas que nous soyons confrontés à une sorte de crise du marché du travail pour le moment.
La Banque du Canada a déjà abaissé son taux directeur trois fois cette année alors que l'inflation baisse, signalant que d'autres baisses sont à venir.
L'inflation au Canada a également atteint l'objectif de 2 % de la banque centrale en août, en baisse de 2,5 % en juillet, atteignant son niveau le plus bas depuis février 2021. Cependant, l'impact des taux élevés sur la croissance économique et le marché du travail se fait sentir.
Deloitte a prévu que le taux neutre atteindrait 2,75 % - le taux auquel la politique monétaire de la banque centrale n'encourage ni ne freine l'économie - ce qui est plus élevé que les taux d'intérêt observés dans les années précédant la pandémie de COVID-19.
Desjardins a déclaré que les prévisions concordent avec celles de la banque centrale.
Il a déclaré qu'il existe plusieurs facteurs à l'horizon qui pourraient représenter un risque croissant pour l'inflation, comme le changement climatique.
Il a expliqué que « ce sont des choses coûteuses avec lesquelles nous devrons composer et qui seront intégrées dans les prix ».
Il a ajouté : « Donc, c’est ainsi que nous arrivons au taux de 2,75 (pour cent) ».
Le rapport indique que les défis mondiaux restent une source de difficultés, avec aucune fin claire aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, l’augmentation des frictions commerciales et l’impact incertain des élections américaines sur la politique.
Desjardins a déclaré que les consommateurs comme les entreprises font toujours face à beaucoup d’incertitude.
Il a ajouté que l’incertitude croissante, y compris celle résultant des prochaines élections américaines en novembre, rend les entreprises prudentes quant à l’investissement, mais il a ajouté que plus de clarté devrait arriver dans la nouvelle année, nous verrons une baisse de l’inflation et les taux d’intérêt diminueront.
« Donc, ces deux facteurs forts soutiendront une amélioration de la confiance tant du côté des consommateurs que des entreprises au cours de l’année prochaine », a-t-il déclaré.
Deloitte a indiqué dans son rapport qu’elle reste optimiste quant à l’économie canadienne pour l’année prochaine.
Elle a déclaré dans le rapport : « La baisse des taux d’intérêt soulagera suffisamment le fardeau du secteur des ménages endettés pour soutenir une augmentation des dépenses et une reprise du marché du logement ».
Précisant que « après deux années de croissance inférieure à la moyenne, nous espérons que l’économie reprendra son rythme en 2025 ».
Deloitte a indiqué que malgré la baisse de l'inflation globale, les prix des logements - en particulier les loyers - « restent trop élevés pour offrir un soulagement ».
Cependant, elle a également déclaré que les baisses des taux d’intérêt devraient « stimuler les activités de construction », avec une hausse attendue de la construction de logements tout au long de 2025.
Alors que les baisses des taux d’intérêt aideraient à stimuler le marché du logement, Deloitte s’attend à ce que la reprise soit modeste en raison d’une faible capacité à se loger.
Desjardins a déclaré que sans une augmentation significative de l’offre de logements, le problème de l’accessibilité financière ne devrait pas se calmer.
p>« Nous savons que le Canada souffre d’un déficit très important en matière d’offre dans le secteur du logement, et le logement ne peut pas être créé du jour au lendemain. »Cependant, il ne voit pas non plus les prix des logements augmenter de manière significative.
Il a expliqué : « Je pense que nous verrons un certain allégement de la demande de la part des nouveaux Canadiens au fur et à mesure que nous avançons. » Elle a ajouté : « Cela pourrait donc apporter un peu de soulagement ».
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