Les données statistiques publiées hier vendredi ont montré que le taux de chômage au Canada a atteint son plus haut niveau en 29 mois à 6,4 %, ce qui met en lumière que les gens pourraient perdre leur emploi alors que le marché du travail peine à absorber la croissance rapide de la population.

Le rapport sur l'emploi, qui a également révélé que le taux de chômage chez les jeunes a atteint son niveau le plus élevé depuis près d'une décennie, à l'exception des années de pandémie, a poussé les marchés financiers à augmenter les paris sur une baisse des taux d'intérêt par la Banque du Canada ce mois-ci à environ 56 % contre 40 % la veille, selon Reuters.

Les économistes ont indiqué que la hausse du taux de chômage pourrait être un signe que le Canada se rapproche de la récession. Dans une note pour le principal économiste de la Banque BMO Marchés des capitaux, il a été mentionné que le taux de chômage a augmenté d'environ 1,4 point de pourcentage depuis janvier de l'année dernière, ajoutant que généralement on ne voit une détérioration persistante que pendant les périodes de récession.

Statistique Canada a déclaré que le pays a perdu 1 400 emplois nets en juin, ce qui contredit les prévisions des analystes qui tablaient sur une augmentation de 22 500 emplois, un autre indice de la faiblesse des conditions économiques.

Royce Mendes, chef de la stratégie macroéconomique chez Desjardins, a déclaré que la forte augmentation du taux de chômage amènerait beaucoup de personnes à se demander si le Canada est entré en récession.

Il a ajouté que la réduction des taux d'intérêt est la seule façon d'atténuer le choc causé par les renouvellements hypothécaires à venir et de préserver toute chance d'un atterrissage en douceur, précisant que la Banque du Canada réduira les taux d'intérêt de 25 points de base ce mois-ci, puis de deux autres réductions lors des trois réunions suivantes.