Les musulmans à travers le Canada disent que le climat politique actuel représente un danger pour les jeunes issus de milieux islamiques, à la lumière des protestations et des déclarations enflammées du mois dernier concernant les écoles qui enseignent l'identité de genre.

La semaine dernière, l'Association islamique du Canada (MAC) - qui affirme représenter 55 000 personnes en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et au Québec - a publié une déclaration en ligne appelant le Premier ministre Justin Trudeau, les conseils scolaires, les syndicats et "certaines médias" à présenter des excuses, en raison de la "description des protestations pacifiques de milliers de parents concernés comme odieuses".

La déclaration disait : "Le mercredi 20 septembre, des milliers de musulmans, rejoints par d'autres groupes religieux, ont protesté pour exprimer leurs préoccupations, demandant leurs droits en tant que parents concernant l'éducation de leurs enfants".

La déclaration ajoutait : "Les déclarations des dirigeants canadiens et des conseils scolaires augmentent la probabilité que les enfants musulmans soient victimes de harcèlement et de maltraitance accrue à l'école, que ce soit de la part des enseignants ou de leurs pairs".

La déclaration a reçu des centaines de réponses sur la plateforme X (anciennement connue sous le nom de Twitter), Instagram et Facebook.

Elle bénéficie également du soutien du chef du Parti conservateur Pierre Poilievre et est partagée par le Premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe.

Le MAC a déclaré qu'il souhaite que les écoles reconnaissent les droits religieux et estime que "la célébration obligatoire ou l'accent mis sur LGBTQ, y compris les obligations directes ou indirectes de participation à des événements et activités de 'fierté', constitue une violation des droits légaux des musulmans".

D'autre part, le Premier ministre Justin Trudeau, interrogé jeudi sur la question de savoir s'il retirerait sa déclaration à la lumière des critiques à son encontre, a déclaré qu'il s'opposerait toujours à l'intolérance lorsqu'elle est présente.

Il a également souligné qu' "il n'a jamais dit que la personne qui se soucie des droits des parents est, d'une manière ou d'une autre, remplie de haine et d'intolérance".