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Publié: juin 24, 2024
Il est prévu que la ministre des Finances, Chrystia Freeland, annonce ce matin un plan pour imposer d'éventuels tarifs douaniers afin de protéger la chaîne d'approvisionnement canadienne des véhicules électriques de la concurrence chinoise déloyale.
Freeland et la ministre du Commerce international, Mary Ng, ont publié une annonce conjointe ce matin après les mesures prises par les États-Unis et l'Europe ce printemps pour augmenter les droits de douane sur les importations de véhicules électriques fabriqués en Chine.
Avant que le Canada puisse imposer de nouveaux tarifs, l'enquête antidumping doit être complétée par le Tribunal canadien du commerce international.
Actuellement, les seuls véhicules électriques fabriqués en Chine et importés au Canada sont les voitures Tesla fabriquées dans l'usine de Shanghai de la grande entreprise technologique américaine.
La Chine est un acteur majeur au Canada en ce qui concerne les batteries et les composants de batteries pour véhicules électriques, des industries dans lesquelles le Canada a massivement investi au cours des quatre dernières années.
En 2021, près de 80 % de toutes les batteries lithium-ion pour véhicules électriques dans le monde provenaient de Chine, et l'Agence internationale de l'énergie indique que près de 60 % des ventes mondiales de véhicules électriques sont désormais fabriquées en Chine.
Les accusations selon lesquelles la Chine aurait stimulé son industrie des véhicules électriques par un soutien déloyal ont conduit l'Europe et les États-Unis à riposter ce printemps.
Le président américain Joe Biden a annoncé à la mi-mai qu'il augmenterait les droits de douane sur les véhicules électriques chinois de 25 % à 100 % cette année, bien qu'il n'existe actuellement qu'un seul véhicule électrique chinois disponible aux États-Unis.
Biden a également annoncé une hausse des droits de douane sur les batteries lithium-ion et certains autres produits d'énergie propre, y compris les panneaux solaires.
La Commission européenne poursuit toujours ses enquêtes antidumping, mais elle a annoncé il y a deux semaines qu'elle imposerait des tarifs provisoires allant de 17 % à 38 % sur les véhicules électriques fabriqués en Chine à partir du 4 juillet.
Ce plan pourrait changer, car l'Europe et la Chine ont convenu d'engager des négociations sur cette question pendant le week-end.
Les véhicules électriques de marques chinoises représentent désormais huit pour cent du marché européen, contre un pour cent en 2019. L'Europe affirme que les résultats préliminaires confirment que les véhicules électriques chinois bénéficient d'un "soutien déloyal".
De nombreux véhicules électriques chinois sont beaucoup moins chers que les modèles européens similaires.
La position du Canada sur les tarifs douaniers repose sur un processus de consultation. Une source gouvernementale, parlant sous couvert d'anonymat car elle n'est pas autorisée à parler publiquement, a déclaré à la presse canadienne qu'une courte période de consultation a généralement lieu avant l'imposition de tarifs précis.
Le Premier ministre Justin Trudeau a répété à plusieurs reprises depuis l'annonce des États-Unis que le Canada suit de près et décide de ce qu'il fera.
Le 12 juin, jour où la Commission européenne a annoncé ses tarifs provisoires, Ng a déclaré aux journalistes au Parlement que le Canada travaille sur son propre plan.
Elle a dit : « La situation est que nous y travaillons, et j'ai été très claire à ce sujet. » « C'est un dossier qui nous préoccupe. »
Ng a alors indiqué qu'elle dialoguait déjà avec l'industrie canadienne.
Le lancement d'une enquête antidumping commence généralement par une plainte de l'industrie.
Elle a déclaré : « Nous avons investi profondément et massivement dans la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques. »
Depuis 2020, le Canada a attiré plus de 46 milliards de dollars d'investissements dans 13 projets de fabrication de véhicules électriques, de batteries et de leurs composants. Ottawa et les provinces se sont engagés conjointement à hauteur de 53 milliards de dollars en contrepartie, incluant des exonérations fiscales, un soutien à la production et des investissements en capital.
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