Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: décembre 3, 2023
La ministre du Patrimoine canadien insiste sur le fait que le gouvernement fédéral travaille toujours à ramener la société mère de Facebook et Instagram, Meta, à la table des négociations pour discuter d’un accord visant à indemniser les institutions d’information canadiennes dans le cadre du processus réglementaire de la loi controversée sur les nouvelles en ligne.
Cette loi, le projet de loi C-18, ou loi sur les nouvelles en ligne, a été adoptée en juin et établit un cadre exigeant des géants du numérique comme Google et Meta de conclure des ententes avec les sites d’information canadiens afin de les indemniser pour l’hébergement de leur contenu journalistique sur leurs plateformes.
De son côté, Pascale Saint-Onge – chargée de superviser les négociations sur le projet de loi C-18 avec Google au nom du gouvernement – a déclaré à l'animateur de l'heure des questions sur CTV, Vassy Kapelos, dans une entrevue diffusée dimanche, qu’elle est toujours prête à négocier avec Meta.
Saint-Onge a déclaré : « Nous sommes toujours en train d’examiner tout ce que nous pouvons faire pour tenter de ramener Meta à la table. » « Et bien sûr, ma porte est toujours ouverte. »
En réponse à la législation, Meta a commencé cet été à bloquer les nouvelles canadiennes sur Facebook et Instagram, tandis que Google a menacé de faire de même en bloquant certains contenus d’information dans son moteur de recherche.
Cependant, le gouvernement fédéral a annoncé cette semaine qu’il avait conclu une entente avec Google, selon laquelle la société technologique versera 100 millions de dollars par année aux éditeurs, indexés sur l’inflation, et continuera de permettre l’accès au contenu d’information canadien sur sa plateforme.
Elle a également déclaré : « Mais ce que je peux dire, c’est que Meta, oui, a décidé de bloquer les nouvelles au Canada, mais nous constatons qu’ils font cela partout dans le monde », citant des exemples des règles et accords différents de Meta avec l’Australie et certains pays européens. Elle a ajouté : « Cela semble donc également être une décision commerciale de Mark Zuckerberg de laisser sa plateforme à la désinformation et aux fausses informations, et je pense que le public doit s’en inquiéter sérieusement. »
En août, Reuters a indiqué que les données provenant de différentes entreprises indépendantes de suivi avaient montré que le blocage par Meta des liens d’information sur ses plateformes au Canada « n’avait pratiquement aucun effet sur l’utilisation de Facebook par les Canadiens ».
Quand on lui a demandé ce qu’il fallait déduire de ces données montrant que le blocage par Meta des nouvelles canadiennes sur ses plateformes n’a pas affecté le résultat final pour l’entreprise, St-Onge a affirmé que le géant de la technologie devait toujours négocier avec le gouvernement, tout comme Google l’a fait.
Elle a dit : « Nous avons adopté la loi parce qu’il est important que les plateformes qui tirent des revenus du contenu canadien indemnisent les salles de rédaction qui créent ce contenu. » « Meta a pris une mauvaise décision, selon moi, sa plateforme serait bien meilleure avec des nouvelles. »
Mercredi, Saint-Onge a également indiqué à Kapelos dans l’émission Power Play sur CTV News qu’elle avait « eu des discussions » avec Meta, mais « Facebook a clairement indiqué qu’ils sont contre le principe d’indemniser le secteur des nouvelles pour la valeur qu’il apporte ».
Elle a aussi déclaré avoir rencontré Rachel Curran, chef des politiques publiques chez Meta Canada, pour discuter de cette question, réaffirmant que « sa porte est toujours ouverte ».
Laventure a également réitéré la position de la société selon laquelle le retrait complet des nouvelles canadiennes de ses plateformes est « la seule manière de se conformer raisonnablement à la loi sur les nouvelles en ligne ».
La loi entrera en vigueur le 19 décembre.
Commentaires