Le nombre de "stagiaires étrangers" dans le domaine de la résidence médicale a augmenté de 70 % depuis 2019.

Le Canada souffre d'une grave pénurie de médecins - une crise d'emploi qui devrait s'aggraver dans les années à venir car le nombre de postes de résidence offerts ne suit pas la croissance rapide de la population.

Malgré ces défis, près de 1000 médecins canadiens formés à l'étranger sont refusés chaque année parce qu'ils ne peuvent pas obtenir de places de résidence au Canada, selon une revue de CBC News des données des facultés de médecine, où les médecins doivent effectuer une résidence pour obtenir une licence d’exercice.

On dit régulièrement aux médecins canadiens qui souhaitent rentrer travailler chez eux que cela n'est pas possible en raison de ressources limitées et du nombre restreint de postes de résidence disponibles.

Cependant, les facultés de médecine qui gèrent les programmes de résidence continuent de trouver des places pour les citoyens étrangers de pays tels que Oman, le Koweït et l'Arabie Saoudite - des personnes qui n'ont souvent aucune intention de rester à long terme au Canada pour travailler.

Tout cela se fait avec la bénédiction d'Ottawa, le gouvernement fédéral ayant exempté les facultés de médecine des lois sur l'immigration qui exigent que les Canadiens aient la priorité dans l'emploi.

Les critiques ont également affirmé que démanteler le programme de visa étranger pour les stagiaires - qui accorde plusieurs centaines de places de résidence aux non-Canadiens - libérerait des postes afin que davantage de médecins locaux puissent travailler ici au Canada et aider à réduire la pénurie de médecins.

Au cours de l'année scolaire en cours, 1 810 diplômés canadiens internationaux en médecine (IMG) ont postulé pour une résidence, selon les données du Service canadien de jumelage des résidents (CaRMS). Parmi eux, des médecins formés dans des facultés de médecine de pays tels que l’Australie, l’Irlande et le Royaume-Uni.

Étant donné que les facultés de médecine canadiennes accordent une préférence à leurs diplômés et imposent un quota strict aux IMG, seulement 370 d'entre eux ont reçu des postes de résidence pour compléter la formation postuniversitaire requise.

Le résultat est une énorme fuite des cerveaux, de nombreux médecins canadiens qualifiés étant contraints de se rendre aux États-Unis - un pays où les postes de résidence sont plus facilement accessibles.