Un rapport de l'Institut canadien de la statistique a révélé une "augmentation importante" des taux de mauvaise conduite sexuelle au sein des Forces armées canadiennes (FAC) l'année dernière.

Selon le rapport publié ce mardi sous le titre "Mauvaise conduite sexuelle dans les Forces armées canadiennes, 2022", près de 1960 membres des forces régulières, soit environ 3,5 %, "ont déclaré avoir été victimes d'une agression sexuelle sur le lieu de travail militaire ou en dehors, dans un incident impliquant les FAC ou d'autres membres militaires au cours des 12 mois précédant l'enquête".

Ce chiffre est en hausse par rapport à 1,7 % en 2016 et 1,6 % en 2018, lors d'enquêtes antérieures, selon Statistique Canada.

Le rapport indique également que les cas d'agression sexuelle étaient plus répandus chez les femmes (7,5 %), comparativement aux hommes (2,8 %), ce qui "correspond aux résultats précédents" et représente une augmentation pour les deux groupes.

L'enquête recueille des données sur les cas "d'agressions sexuelles, de contacts sexuels non désirés et d'activités sexuelles où la victime n'a pas pu donner son consentement".

Le chef d'état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, a écrit dans une déclaration mardi : « Les Forces armées canadiennes sont déterminées à éliminer toutes les formes de mauvaise conduite, y compris la mauvaise conduite sexuelle », et « les résultats d'aujourd'hui de l'enquête sur la mauvaise conduite sexuelle dans les Forces armées canadiennes montrent que, bien que nous ayons progressé dans certains domaines, il reste encore des travaux à accomplir. »

Il a ajouté : « Nous continuerons à écouter nos membres et leurs expériences de vie, en nous assurant qu'ils reçoivent le soutien et les services nécessaires s'ils en ont besoin ou lorsqu'ils en ont besoin. »