Des affrontements armés ont éclaté entre deux groupes armés loyaux au gouvernement libyen basé dans la capitale, Tripoli.

Certains quartiers de la capitale libyenne Tripoli et ses environs ont été témoins dans la nuit de lundi à mardi matin d’échanges de tirs ayant conduit à la fermeture de l’aéroport de Tripoli, et à la suspension des vols intérieurs et internationaux.

Les combats entre les forces de la brigade 444 et les forces de dissuasion spéciales ont causé la mort de deux personnes et plus de 30 blessés, dont les blessures sont "variées", selon une source médicale.

La source a déclaré à l’Agence France-Presse que les blessés ont été transportés vers plusieurs centres de santé à Tripoli, sans préciser s’ils étaient civils ou militaires.

Les affrontements ont poussé les compagnies aériennes civiles à modifier les horaires de leurs vols et à transférer leurs avions vers l’aéroport international de Misrata, à 200 kilomètres à l’est de Tripoli ; par crainte d’être ciblés à cause des bombardements aléatoires. Par ailleurs, la présidence de l’Université de Tripoli a annoncé la suspension des cours et des examens.

Le vice-président du gouvernement d’unité nationale a appelé toutes les parties à Tripoli à la détente, à privilégier la raison et à ne pas laisser l’opportunité aux fauteurs de troubles de semer la discorde, menaçant la stabilité et la sécurité de la capitale.

Ramadan Aboujneh a ajouté dans un post sur sa page Facebook : "Dans le gouvernement d’unité nationale, nous avons adopté le slogan 'Non à la guerre', nous avons œuvré pour établir un cessez-le-feu et renforcer la sécurité et la stabilité dans toutes les régions du pays, et nous avons adopté des programmes de développement et de retour à la vie normale. Nous restons attachés à cette approche, car le peuple libyen en a assez des guerres et des conflits, et ne tolérera aucune aggravation des tensions sécuritaires".

La mission des Nations Unies a exprimé son inquiétude quant à l’impact potentiel de ces développements sur les efforts en cours pour créer un environnement sécuritaire favorable à la relance du processus politique, y compris les préparatifs pour les élections nationales, selon un communiqué.

Le Croissant-Rouge libyen a appelé à l’ouverture de couloirs sûrs pour permettre aux civils de quitter la zone après les affrontements dans la capitale, et le ministère de la Santé a invité les citoyens à donner leur sang, après l’enregistrement d’une vingtaine de blessés.

Le porte-parole officiel du Service d’ambulance et des urgences a demandé à toutes les parties de cesser les combats, les tenant responsables de la sécurité des civils et du risque qu’ils encourent.