Le porte-parole de l'Agence des Nations Unies pour le secours et l'emploi des réfugiés palestiniens "UNRWA", Kazem Abu Khleif, a appelé aujourd'hui lundi à la nécessité d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza afin que les institutions humanitaires puissent répondre aux besoins des Palestiniens.

Abu Khleif a déclaré dans un communiqué de presse que la bande de Gaza fait face à une catastrophe, et qu'il faut un cessez-le-feu afin que nous puissions répondre aux besoins humanitaires des Palestiniens dans la bande, soulignant qu'il y a beaucoup d'endroits dans la bande de Gaza où les institutions humanitaires ne peuvent pas accéder en raison de la poursuite des bombardements israéliens.

Le nombre de martyrs des agressions israéliennes continues dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée a dépassé 19 100, et le nombre de blessés s'élève à environ 55 000, depuis le début de l'agression le 7 octobre dernier, selon la dernière mise à jour officielle.

Pour sa part, le Dr Mustafa Barghouti, secrétaire général de l'Initiative nationale palestinienne, a souligné dans un communiqué de presse la nécessité de lier toute trêve humanitaire entre Israël et la résistance palestinienne à un cessez-le-feu complet et total.

Il a ajouté que la bande de Gaza vit actuellement dans une situation de vraie famine en raison de l'absence de produits alimentaires ou d'eau potable à cause du blocage total des aides par Israël dans la bande", soulignant en même temps la gravité de la situation dans les hôpitaux de Gaza.

Barghouti a expliqué que l'occupation rêve toujours, derrière l'escalade des opérations militaires à Gaza, de pouvoir mettre en œuvre un plan de nettoyage ethnique et de forcer les habitants de la bande à quitter leurs terres et à fuir le pays, signalant la mort de plusieurs prisonniers palestiniens dans les prisons de l'occupation.

Le responsable palestinien a accusé les États-Unis de participer à la conduite de la guerre à Gaza, insistant sur les graves conséquences qui sont revenues sur Washington en raison de sa position de soutien à Israël alors que l'occupation commet des crimes atroces contre l'humanité à Gaza.

Par ailleurs, l'Italie a confirmé qu'elle soutient la résolution que les Émirats arabes unis et les États-Unis soumettront aujourd'hui lundi au Conseil de sécurité de l'ONU, pour un cessez-le-feu et l'entrée d'aides dans la bande de Gaza.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a exprimé dans son discours lors de l'ouverture de la conférence des ambassadeurs au siège du ministère des Affaires étrangères aujourd'hui, l'espoir que l'ONU puisse adopter ce document aujourd'hui, réitérant sa foi dans le dialogue pour résoudre les problèmes, selon l'agence de presse italienne «Aki».

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a annoncé qu'il reviendra aujourd'hui voter sur une résolution rédigée par les Émirats arabes unis appelant à un cessez-le-feu immédiat dans le cadre de la guerre entre Israël et le mouvement «Hamas», permettant l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza et la libération de tous les otages.

Dans un contexte lié, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a intensifié son appel à Israël pour un cessez-le-feu durable à Gaza et pour permettre l'accès de l'aide humanitaire aux habitants de la bande, ajoutant que beaucoup de vies ont été perdues pendant le conflit en cours là-bas.

Sunak a déclaré dans des propos à la presse au cours de son voyage en cours en Écosse que les attaques continues menées par Israël contre les Palestiniens risquent d'enflammer le conflit pour encore 50 ans, selon ce qu'a rapporté le journal britannique The Independent sur son site en ligne.

Il a également indiqué que de nombreuses vies civiles ont été perdues pendant cette période et que "personne ne veut voir ce conflit durer plus longtemps que nécessaire", selon ses dires.

Il est à noter que les déclarations de Sunak sont intervenues alors que le ministre de la Défense précédent de M. Sunak, Ben Wallace, a averti que «la colère suscitée par les meurtres aveugles» commis par Israël à Gaza expose ce pays au risque de perdre sa légitimité dans le conflit.