L'Irak se dirige aujourd'hui lundi vers les élections des conseils provinciaux, et ces élections sont les premières depuis le déclenchement de la guerre contre l'État islamique au début de l'année 2014 il y a dix ans, cette guerre ayant causé le déplacement d'un grand nombre de personnes, un génocide et d'autres atrocités.

Lorsque la guerre s'est terminée, cela a été suivi par plus de chaos, avec un référendum sur l'indépendance dans la région autonome du Kurdistan, puis le gouvernement fédéral irakien, soutenu par les milices chiites, a attaqué les Kurdes à Sinjar et Kirkouk, puis les milices soutenues par l'Iran ont commencé une campagne contre les forces américaines en 2019 et 2020.

Aujourd'hui, l'Irak tente de laisser une partie de son passé derrière lui, mais les rapports ont mis en garde contre l'indifférence des électeurs et la possibilité de violences. Cependant, les experts ont dit que les indicateurs montrent une forte participation dans certaines régions, et cela pourrait être la voie à suivre dans certaines zones. De plus, un vote anticipé spécial a déjà eu lieu pour 50 000 déplacés et forces de sécurité.

Le nombre total d'électeurs dans les différentes régions est d'environ 16 millions, et les médias de Al-Ain ont rapporté qu'il y a 7 766 centres de vote à Bagdad et dans les provinces ainsi que 38 000 bureaux de vote, avec 38 alliances électorales et plus de 4 000 candidats en compétition.

Le courant sadrist dirigé par Moqtada al-Sadr est le plus grand groupe chiite et l'un des absents les plus notables des élections des conseils provinciaux après avoir décidé de les boycotter. De plus, la Cour suprême irakienne a cherché à destituer Mohammed al-Halbousi du Parlement, ce qui lui a valu une popularité dans certaines régions sunnites de l'Irak auxquelles il appartient.

L'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, proche de l'Iran, a des groupes également aux urnes, et il y a aussi des partis locaux qui concourent dans la province d'Al-Anbar, où plusieurs partis kurdes comme le Parti démocratique du Kurdistan sont en compétition.

Les élections sont importantes pour l'Irak et montreront si le pays peut organiser des élections pacifiques et représenter également la plupart de ses différents groupes, y compris les Arabes sunnites et chiites, les Kurdes, les Yézidis, les Turkmènes, les Assyriens, et d'autres.