Les échos de la toux et des pleurs résonnent dans la salle d'attente lumineuse de la clinique Just for Kids au centre de santé Saint Joseph à Toronto.

La Dre Anne Wormsbecker, chef du service de pédiatrie de l'hôpital, a déclaré qu'il est clair que la saison des virus des voies respiratoires de cette année a déjà commencé.

Bien que la plupart des enfants se présentant en consultation externe ne soient pas testés pour identifier le virus à l'origine de leur maladie, la Dre Wormsbecker a indiqué que dans les unités hospitalières où les patients sont testés à leur admission, une tendance surprenante est observée. Elle a déclaré : « Au cours des deux dernières semaines, le taux du virus respiratoire syncytial (VRS) a augmenté. »

Les données nationales ont également montré une augmentation du VRS. Depuis fin août, 1220 cas ont été détectés, avec environ 5 % des tests positifs, selon le dernier rapport sur les virus respiratoires de l'Agence de la santé publique du Canada.

Le rapport mentionne que « l'activité du VRS augmente et est légèrement plus élevée que les niveaux attendus pour cette période de l'année ».

Ce virus cause généralement des symptômes de rhume, mais peut devenir grave chez les enfants et les personnes âgées.

Quatre vaccins principaux sont disponibles pour les personnes âgées cet automne, y compris un vaccin mis à jour contre la COVID-19 et le premier vaccin contre le virus respiratoire syncytial au Canada.

Les données du ministère de la Santé montrent que le virus SARS-CoV-2, responsable de la COVID-19, continue également de circuler, et que l'activité de la grippe augmente aussi, bien qu'elle reste dans les niveaux typiques pour le mois de novembre.

Après les fluctuations dans la dynamique virale pendant la pandémie — y compris la période où la grippe avait presque disparu, suivie d'une augmentation inhabituelle du VRS l'an dernier — certains affirment que cette saison pourrait représenter un retour à une vie relativement normale, mais avec le virus SARS-CoV-2 maintenant bien présent dans ce mélange.

Cependant, « normal » ne signifie pas que ce sera une promenade de santé pour les Canadiens et les équipes de soins de santé, qui sont sous une forte pression, comme le souligne le Dr Donald Fine, spécialiste des maladies infectieuses à l'Université McGill. Il a dit : « Le schéma que nous observons n'est pas nouveau, mais c'est un retour à ce à quoi nous étions habitués, avec une coexistence du COVID. »